Butembo : Odile Mabanza appelle à la responsabilité des parents pour faire face à l’exploitation sexuelle des enfants filles dans des ‘‘QG’’
L’exploitation sexuelle des enfants filles reste une réalité en ville de Butembo, dans des maisons de tolérance communément appelées « QG ». Cette alerte émane du service urbain du genre, famille et enfant, en marge de la journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle célébrée chaque 4 mars de l’année.
Odile Mabanza Dibi, cheffe de ce service, appelle à la responsabilité des parents et des autorités. D’après elle, ce sont des enfants dont l’âge varie entre 12 et 17 ans qui sont exploités sexuellement dans ces maisons de tolérance par leurs tenanciers. Ce, dans l’objectif de gagner de l’argent à partir de cette forme d’exploitation.
Le service de genre démontre qu’en 2020, elle avait déjà enregistré 1.375 maisons de tolérance. Ces dernières auraient déjà doublé voire triplé à ces jours. Cependant, elle rapporte que la lutte en cours est l’encadrement des jeunes filles qui décident de sortir de ces QG pour une vie normale.
« Les enfants qui quittaient dans ces maisons, il en avait qui voulaient apprendre des métiers. On les encadrait dans des ONG. On a fait ce travail avec les sous-groupes de travail Protection de l’enfant. Il y a des enfants qui ont bénéficié des réinsertions communautaires. Les autres sont entrés dans l’apprentissage de métiers de coupe-couture… », a-t-elle affirmé à RADIOMOTO.NET.
Odile Babanza croit qu’il serait mieux que les parents renforcent l’éducation de base en famille. En rappelant que la jeune fille a aussi une part de responsabilité dans cette exploitation sexuelle, elle compte sur l’intervention des autorités sécuritaires à fermer tous ces QG.
« A ces proxénètes de laisser ces sales besognes puisque ces enfants qu’ils sont en train d’exploiter sexuellement et économiquement, peuvent être vos belles filles… mais vous êtes en train de gâcher leurs vies pour de choses qui ne valent pas la peine », a-t-elle conscientisé.
Il sied de noter que loin des maisons de tolérance, cette exploitation sexuelle sévit également dans des entreprises commerciales, des Organisations non gouvernementales (ONG) des humanitaires et tant d’autres.
Glodi Mirembe