Rutshuru : coincés par le M23, des journalistes contraints à la non-tenue d’activités pour célébrer la journée dédiée à la liberté de la presse

Dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), la journée mondiale de la liberté de la presse est passée inaperçue. Aucune activité n’a été organisée par les quelques journalistes qui restent encore coincés dans cette partie sous contrôle de la rébellion du M23. Nombreux d’entre eux plaident pour le retour de la paix et le rétablissement de l’autorité de l’État dans le territoire de Rutshuru.

Le professionnel des médias que nous avons rencontré ce vendredi vit encore à Kiwanja dans le territoire de Rutshuru. Lui et ses confrères n’ont rien à célébrer faute de contexte dans lequel ils vivent dans cette partie sous contrôle du M23. Il parle de la suspension de la production des éditions d’informations dans plusieurs chaines de radio de Rutshuru pendant que d’autres sont contraints de couper catégoriquement leurs signaux depuis près de 2 ans.

Ce contexte pousse aussi les quelques journalistes qui avaient décidé de rester à Rutshuru à suivre des centaines d’autres à Goma, soit dans le sud Lubero où ils avaient pris fuite.

« Plusieurs médias ne diffusent plus les informations. Il y a certains journalistes qui ont déjà quitté le territoire. Ce qui veut dire que les conditions de travail ne sont toujours pas bonnes, du fait qu’on travaille sous pression avec l’ennemi qui est déjà sur place. C’est compliqué de travailler avec une rébellion », a-t-il témoigné.

Comme citoyen congolais, ce journaliste souhaite voir le gouvernement congolais rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire de Rutshuru, une situation qui permettra à ces professionnels de médias de jouir de leur activité d’information dans la communauté.

« Le rétablissement de la paix est conditionné par tout le monde. Nous voulons que l’autorité de l’État puisse prendre ses responsabilités, pour mettre hors d’état de nuire l’ennemi qui est en train de nous insécuriser », a-t-il plaidé.

Il sied de signaler que seule une chaine de Radio à Kiwanja informe localement les habitants de la place. Cette chaine de Radio se limite malheureusement sur la production des informations et des faits purement sociaux.

La Rédaction

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