Butembo : la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression exige des poursuites judiciaires contre le commandant de la PCR

La synergie des mouvements citoyens et groupes de pression en collaboration avec les force-vives de Butembo ont adressé une lettre ouverte à l’auditeur militaire supérieur près la Cour militaire du Nord-Kivu, à Goma, ce jeudi 16 mai 2024. Les indignés demandent à leur destinataire, la poursuite judiciaire contre le commandant de la Police de circulation routière (PCR) et ses collaborateurs impliqués dans l’incident ayant entrainé la mort du chauffeur Mumbere Jean.

Ce dernier avait courageusement décidé de s’immoler devant les bureaux de la PCR/Butembo. Il voulait ainsi exprimer sa contestation de l’injustice, dont il aurait été victime de la part de ses susdits « oppresseurs policiers », le 11 mai 2024.

Dans la déclaration lue devant la presse, ce jeudi, Maitre Joseph Tata, porte-parole de la synergie, a indiqué que la vidéo de la scène de crime révèle clairement que « la victime s’est immolée sous le regard moqueur des policiers qui n’ont pas empêché le drame ».

Ainsi, cette synergie demande à l’autorité judiciaire de Goma de se saisir de ce dossier pour que justice soit faite. Faute de quoi, les mouvements citoyens et tous leurs partenaires passeront à la vitesse supérieure d’ici à une ou deux semaines.

« La vidéo de la scène de crime révèle clairement que la victime s’est immolée juste devant la porte des bureaux du PCR, sous le regard moqueur des policiers qui se réservèrent de l’en empêcher. Le peuple de Butembo n’est pas un champ des agents de l’État. Ils sont là pour nous protéger et non pour nous rançonner. Et le degré de rançonnement est très révoltant que nous ne savons plus rester indifférents. Nous croyons en la Justice. Mais si jamais elle fait la sourde d’oreilles, nous n’aurons que d’autres choix de passer à d’autres étapes », a-t-il prévenu.

Le rançonnement excessif de la population est interdit par le Code pénal livre II de la RDC à ses articles 147 à 150, ont rappelé les mouvements citoyens et groupes de presse.

Evariste Kasereka

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