Butembo : l’Ergothérapie, cette initiative du CEPIMA qui génère des revenus à ses patients
Loin de soigner, le Centre neuropsychiatrique CEPIMA Santé Mentale Ngandilama apprend certaines activités génératrices des revenues à ses patients déjà stabilisés. Cette initiative s’appelle Ergothérapie qui a pour objectif de permettre l’autonomie et l’indépendance des patients. L’évasion des patients stables, par manque de moyens, est l’une des raisons de la mise en place de ce projet.
Par mois, le CEPIMA Santé mentale Ngandilama enregistre environ trois cas d’évasion. C’est pour cette raison que l’apprentissage des métiers a été initié.
Le projet concerne surtout les patients qui ont été malades à cause du chômage et ceux qui présentent les besoins d’apprendre un métier après l’hospitalisation.
Cette révélation a été donnée à l’occasion du cinquième anniversaire de la naissance au ciel de l’initiatrice du Centre neuropsychiatrique CEPIMA Santé mentale Ngandilama, Abia Tamwasi.
Au cours d’une interview avec RADIOMOTO.NET, le docteur Muhindo Ighana Moise, a indiqué qu’à travers ce projet, plusieurs patients arrivent à payer les soins ambulatoires sans problème. Ce spécialiste à neuro-imagerie indique que c’est une grande réussite pour le CEPIMA.
“Beaucoup de patients sont en chômage. On termine les études, mais on n’a pas où aller. On se donne beaucoup à l’alcool, à la drogue… Maintenant, juste après être stabilisé, nous voyons que nous pouvons encadrer ces patients. Certains que nous encadrons par des petits métiers, évoluent très bien. Mais quand on délaisse encore le patient, il entre dans le même problème de chômage”, a-t-il démontré.
Parmi les bénéficiaires de ce projet, nous avons fait la connaissance de Kilembwwe Mbuli. Ce célibataire de 48 ans a eu des troubles mentaux à cause du manque de travail en 2018. Après sa prise en charge au CEPIMA, ce dernier a été engagé comme chef hygiéniste au même centre. À cette occasion, Kilembwwe a présenté sa reconnaissance au CEPIMA.
“Si j’ai du travail aujourd’hui, c’est grâce à la fondatrice du CEPIMA, Maman Abiya, qui m’a accueilli dans ce centre psychiatrique. Elle m’a soigné et après ma guérison, elle m’a donné du travail”, a-t-il avoué.
Le CEPIMA Santé mentale Ukandilama présente un souci de manque de moyens pour la construction du centre d’apprentissage des métiers à ses patients stables.
Pendant les 5 ans d’absence de sa patronne, CEPIMA a pris en charge 10.426 cas parmi lesquels 7.247 personnes stabilisées et aux côtés de mille 84 suivies à domicile.
Esther Vwiravwahali