Nord-Kivu : vers une carence en poissons à Butembo (COOTRAVEPOC)

La ville de Butembo court un danger de carence de poissons. Ce, suite au blocage des véhicules soudanais à la frontière congolo-ougandaise. C’est la crainte de la Coopérative des transporteurs et vendeurs des poissons au Congo (COOTRAVEPOC), exprimée le lundi 03 juin 2024.

A son office de travail, la présidente de la COOTRAVEPOC/Butembo a indiqué que depuis le confinement dû à Ebola, l’Ouganda qui fournissait la RDC en poissons à partir du marché de Kasindi, a commencé à construire son marché.

Un espace qui, maintenant, est en train de relancer ses opérations. C’est dans cette logique, à en croire la source de RADIOMOTO.NET, que les véhicules soudanais sont bloqués en Ouganda pour ainsi asphyxier le marché congolais.

Pour Nzuva Saambili, cette situation indigne les opérateurs congolais qui, en plus, s’acquittent d’une multitude de taxes sur le trajet allant de Kastama en Ouganda jusqu’à la frontière après avoir acheté à un prix élevé.

« Nous apprécions les poissons de l’Ouganda comme ceux du Soudan ; pourvu qu’ils nous les emmènent au Congo. Malheureusement, les ougandais bloquent les soudanais, parce qu’ils savent que si ces derniers arrivent au Congo, nous ne pouvons plus consommer les produits de l’Ouganda. C’est pourquoi, ces ougandais veulent acheter les produits du Soudan et les mettre dans leur stock pour que nous venions les acheter à notre tour, au prix élevé, comme si c’étaient leurs propres poissons », a-t-elle regretté.

De tout ce qui précède, la COOTRAVEPOC/Butembo refuse de céder à un quelconque chantage de l’Ouganda. C’est dans ce contexte qu’au cours d’une réunion avec l’administrateur du territoire de Beni, la semaine passée, la Coopérative a sensibilisé ses membres sur le refus de s’approvisionner en poissons en Ouganda.

Consciente des conséquences de cette décision à Butembo, Nzuva Saambili, appelle les bubolais à la patience.

« Nous demandons à ce que personne ne puisse aller en Ouganda pour acheter du poisson. Ces voisins ne vont pas dépasser deux semaines sans revenir à la raison. C’est vrai qu’il aura carence de poissons ici chez nous. Mais, nous appelons les habitants à la patience, car bientôt, nous trouverons une solution », a-t-il relaté.

En concluant, Nzuva Saambili parle d’une réalité de prix qui pousse les congolais à apprécier les poissons soudanais face à ceux de l’Ouganda.

Selon elle, la moyenne d’un kilogramme de poissons ougandais est de 6 dollars américains devant 2 dollars américains pour les poissons du Soudan.

Esther Vwiravwahali

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