Butembo : des déplacés de guerre dans la difficulté d’honorer leurs factures médicales à l’hôpital Matanda

Les conditions de vie de déplacés de guerre sont alarmantes en ville Butembo (Nord-Kivu). Certains de ces nécessiteux sont confrontés aux maladies et ne savent pas s’en sortir seuls. C’est le cas de Kavugho Kalondero Charmante et Katungu Mukole Neema, que nous avons rencontrées à l’hôpital Matanda, le mercredi 25 septembre 2024.

RADIOMOTO.NET a constaté que ces deux femmes ont été tirées des chambres pour occuper la tente à l’extérieur faute de moyens financiers pour honorer leurs factures médicales.

Venue de Manguredjipa fuyant les rebelles d’Allied democratic forces (ADF), par exemple, Charmante, 18 ans révolus, a subi l’intervention chirurgicale 5 fois. La première fois, c’était pendant l’accouchement de son enfant qui a aujourd’hui 3 mois à Matanda après avoir passé 2 autres mois à Manguredjipa. Et c’est de là que des complications ont surgi et occasionné d’autres interventions. Celle-ci crie au secours de bonnes volontés pour l’aider à honorer sa facture qui s’élève à mille 250 dollars américains.

« Ça fait 3 mois que je suis internée ici suite au problème de ventre. Je suis déplacée de guerre. Nous sommes venus de Mangolio. J’ai été opéré maintes fois. J’ai été mise sous cette tente parce que nous n’avons pas de l’argent pour payer la facture. Depuis que nous sommes là, nous vivons de bonnes volontés. Que les personnes de bonne volonté nous viennent en aide. Mais rien à faire vraiment pour sortir d’ici », a-t-elle témoigné.

C’est un même son de cloche pour Mukole Neema. Cette autre déplacée de guerre, 30 ans, est venue de Kambau en juin dernier. Elle indique avoir fui étant enceinte. Une situation qui a occasionné des conséquences lorsqu’elle a accouché son bébé qui a maintenant 3 mois.

Cette déplacée de guerre a été transférée à Matanda en provenance d’une structure sanitaire de Musimba pour des soins appropriés, après qu’elle a eu une carence de sang.

Dans la tente avec ses deux enfants, elle plaide pour une assistance pour honorer sa facture élevée à 300$.

« J’ai été affaibli après l’accouchement et on m’a transféré ici à l’hôpital de Matanda. Moi et mon bébé, étions tous malades. Voici deux mois que nous restons dans cette tente, faute de moyens pour honorer la facture de 300$. Les conditions dans lesquelles nous vivons ici ne sont pas bonnes. Bien-sûr qu’ici à Butembo, il y a des spécialités. Il y a aussi des déplacés de guerre. Je demande aux personnes de bonne volonté de nous venir en aide », a-t-elle sollicité.

Venus, certains, de la région de Beni, d’autres de Lubero, Rutshuru, Masisi fuyant les ADF ou le M23, plusieurs déplacés de guerre vivent dans des familles d’accueil ou dans des sites à Butembo sans aucune assistance de la part du gouvernement ou des organisations humanitaires.

Joëlle Mwenge

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