Butembo : SAFDF remet ‘‘la cellule pour femmes’’ de la prison de Kakwangura déjà réhabilitée
La cellule pour femmes de la prison urbaine de Butembo-Kakwangura est déjà réhabilitée par la Solidarité des associations féminines pour la défense des droits de la femme et de l’enfant (SAFDF) et ses partenaires. Les cérémonies de remise officielle de cette cellule ont eu lieu ce vendredi 27 septembre 2024. C’est le maire de Butembo qui a coupé le ruban symbolique de ce bâtiment.
L’autorité urbaine a remercié SAFDF et Colibri RDC pour la réhabilitation de cette cellule. Le Commissaire supérieur principal Mowa Baeki Telly Roger a salué au même moment la contribution des autres structures et personnes bonnes volontés.
Mbambu Bisomeko, secrétaire exécutive de la SAFDF, a indiqué que c’est sur un coup global de 25.473 dollars américains que cette cellule a été réhabilitée et équipée. La réhabilitation de cette cellule, d’une capacité d’accueil de 50 détenues, vise à améliorer les conditions de détention des femmes, a noté Mbambu Bisomeko.
« Des membres de la SAFDF et de Colibri ont mené un plaidoyer en vue d’avoir un appui pour la réhabilitation de cette prison et remettre les femmes dans des conditions qui puissent permettre une rééducation, une correction. Nous avons obtenu l’appui d’une organisation de la Belgique. Ceci a aussi suscité une contribution locale que nous saluons », a-t-elle déclaré.
La joie était immense pour les femmes détenues. Kahambu Katsumirwaki Rachel, qui a parlé à leur nom, pense que ce bâtiment va leur permettre de vivre dans des conditions plus ou moins bonnes. Elle plaide également pour l’instruction des dossiers des femmes détenues par les tribunaux.
« On vient de nous aider en nous emmènent dans cette cellule, car nous dormions dans des mauvaises. Seules les mamans qui ont des enfants étaient autorisées de dormir toute la nuit. Celles qui n’en ont pas, avaient des tours de dormir. Nous demandons aux autorités judiciaires d’instruire les dossiers. Il y a ceux qui ont fait plus d’une année ici, et elles ne savent pas leur sort. Elles sont là et n’ont jamais comparu », a-t-elle plaidé.
Ce vendredi 27 septembre, les femmes détenues à Kakwangura sont au nombre de 28 avec 5 nourrissons.
Pour rappel, la cellule des femmes de cette maison de correction avait été incendiée lors d’une attaque attribuée aux combattants ADF le 10 aout 2022.
Joëlle Mwenge