Butembo-Beni : Mgr Sikuli se dresse contre toute éventuelle modification de la Constitution

« Pendant que la rébellion conquiert des territoires, ceux qui nous gouvernent parlent de changement de Constitution. Ce sont des choses qu’on ne peut pas imaginer ». C’est la lecture de Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech, évêque du diocèse de Butembo-Beni.

Il s’en est désolé au cours d’une messe qu’il a dite, ce dimanche 27 octobre 2024, pour ouvrir la nouvelle année de formation sacerdotale dans les 2grands séminaires de son diocèse.

Devant la presse diocésaine, au sortir de la messe, le prélat a indiqué que dans l’Est la population a besoin de la paix. Tout autre programme contraire à celui-là n’est pas prioritaire, a-t-il insisté.

« Ici, dans l’Est, nous sommes très préoccupés par cette rébellion qui conquiert des territoires pendant qu’à Kinshasa, en commençant par le président, on semble être trop préoccupé par la révision de la Constitution. Ce n’est pas la priorité. Je crois que tous les congolais devraient s’interroger sur comment est gouverné notre pays, parce qu’en 65 ans de l’indépendance, nous devrions quand même nous trouver dans des conditions meilleures que celles dans lesquelles nous avons vécues jusqu’à présent », a-t-il démontré.  

Il se demande si la situation préoccupe autant les gouvernants ainsi que les élus du peuple.  Ils devront avant tout travailler pour le bien-être du peuple qui passe par une sécurité pour tous, dit l’évêque.

« La priorité, les évêques l’ont répété plusieurs fois, c’est le bien-être du peuple. C’est la paix, la sécurité dans cette partie de l’Est pour que nous puissions vaquer tranquillement à nos activités », a rappelé l’Ordinaire du lieu.

Toutefois, il continue à appeler la communauté chrétienne à prier pour cette situation. Mis à part les ADF qui opèrent dans une bonne partie de ce diocèse dans la région de Beni au nord, le M23 et alliés occupent depuis plus de 4 mois une autre partie du territoire de Lubero au sud de cette même entité ecclésiastique. Conséquences : plusieurs habitants sont devenus de déplacés internes dans les grandes agglomérations comme les villes de Beni et Butembo ainsi que la cité de Lubero.

Stanley Muhindo

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