Butembo : sauf imprévu, le procès en flagrance des militaires accusés de pillage en paroisse Mabambi démarre ce jeudi
C’est vers un procès en flagrance des militaires accusés de pillage dans les enceintes de la paroisse Sainte-Joséphine Bakhita de Mabambi. Elle se trouve à une trentaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Butembo, sur l’axe routier Butembo-Vuyinga en groupement Muhola, dans la chefferie des Baswagha du territoire de Lubero. La première audience s’annonce pour ce jeudi 31 octobre 2024 dans la cour de l’Auditorat militaire de Butembo, sauf changement.
En effet, les 5 militaires accusés des actes de pillage sont arrivés le soir du mardi à Butembo. Mais, il a fallu attendre 2 autres militaires qui vont, probablement, témoigner en charge des prévenus. Ceux-ci sont aussi arrivés aussi à Butembo ce mercredi 30 octobre 2024.
À ceux-là, s’ajoutent des prêtres et une femme propriétaire d’une alimentation pillée pour mieux éclairer le Tribunal militaire de garnison, apprend-on du Major magistrat Nkuwa Milosi Georges, auditeur militaire de garnison de Butembo.
Les prêtres, par exemple, pourront relater dans quelles circonstances ils ont été enfermés dans leur presbytère avant le déroulement de la scène de pillage. Les militaires et la commerçante vont aussi donner leur version des faits.
Pour rappel, des affrontements ont opposé des militaires à des miliciens pendant plusieurs heures de la journée de ce mardi 29 octobre 2024. Des détonations ont été entendues dans quelques villages longeant la route Butembo-Vuyinga en territoire de Lubero. Il s’agit précisément des villages Mabambi, Vusanza, Ngongi, Kivugha, Maboya et environs en groupement Muhola de la chefferie des Baswagha.
Des sources sur place indiquent que la panique a gagné les esprits des uns et des autres suite à ces affrontements. Elles parlent d’un retour au calme ce mercredi.
Un responsable dans le domaine sécuritaire confirme ces affrontements. Il indique que les militaires avaient la mission de déloger des miliciens qui semaient terreur et désolation dans des villages environnant le Mont Muhola. Malheureusement, certains d’entre ces militaires se sont méconduits en signant des scènes de pillage dans des installations de l’Église catholique, à Mabambi, notamment.
L’évêque de Butembo-Beni dit attendre le rapport circonstancié des dégâts causés en paroisse Sainte Joséphine Bakhita de Mabambi.
« Heureusement, les prêtres se portent bien. Mais, des malintentionnés sont arrivés au presbytère où ils ont pillé plusieurs biens. Nous attendons la vérité que la Justice va faire éclater de ces actes que nous condamnons », réagit brièvement Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech, au téléphone.
Avec Patient Akilimali, de la Radio Elimu