RDC : la CENCO s’inquiète du projet de modification de la Constitution
Le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a exprimé, lundi 11 novembre, de vives préoccupations au sujet du projet de modification de la Constitution. C’était lors du cinquième jour des États généraux de la Justice que Monseigneur Donatien Nsole a parlé.
Répondant à une question d’un participant, il a souligné la nécessité d’une évaluation approfondie des implications de cette initiative.
« La Constitution actuelle est un pacte républicain qui a permis de résoudre des problèmes de sécurité majeurs en RDC. Nous conseillons au Président Tshisekedi d’examiner tous les aspects, y compris ceux relatifs à la sécurité », a affirmé MonseigneurNsole.
Cette déclaration reflète une inquiétude croissante parmi les leaders religieux et la société civile concernant les conséquences potentielles d’une telle révision constitutionnelle. Les États généraux de la Justice se tiennent dans un contexte de tensions politiques et sociales, visant à renforcer l’État de droit et à améliorer la gouvernance en République démocratique du Congo.
Mgr Nsole a insisté sur le fait que la Constitution doit être un instrument au service de la paix et de la sécurité, et que tout changement doit être effectué avec précaution et transparence. Cette intervention met en lumière le rôle actif de l’Église catholique dans le débat public congolais, en tant que voix de moralité et de sagesse.
Les évêques, en tant que guides spirituels, appellent à un dialogue inclusif qui prenne en compte les préoccupations de tous les Congolais. Dans un contexte où une révision constitutionnelle pourrait influencer les élections futures et la stabilité du pays, la position de la CENCO constitue un appel à la responsabilité et à la réflexion.
Les discussions qui auront lieu dans les jours à venir seront cruciales pour déterminer l’avenir politique de la République Démocratique du Congo, note l’Eglise catholique.
La Rédaction