Rutshuru : la société civile attend des sanctions contre les agresseurs de la RDC
Le président de la société civile de Rutshuru (Nord-Kivu) attend des sanctions à l’égard des agresseurs de la République démocratique du Congo (RDC). Jean-Claude Bambaze l’a dit au sortir d’une rencontre entre quelques acteurs de la société civile et les membres du comité de sanction des Nations-Unies.
La rencontre s’est tenue, le jeudi 21 novembre 2024, à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Jean-Claude Bambaze explique que la société civile a étalé la situation de la province avec preuve à l’appui pour prouver l’implication du Rwanda et de l’Ouganda dans cette agression.
Pour lui, si l’ONU a la bonne volonté d’aider les congolais, elle doit s’appuyer sur les éléments que la société civile vient de livrer en se référant sur d’autres informations contenues dans différents rapports à ce sujet.
“Nous avons eu l’occasion de leur montrer tout ça et de leur montrer leur léthargie, parce que la RDC est victime des crimes graves ; des atrocités très graves de la part du Rwanda. C’est depuis 1996 que le Rwanda a commencé ses attaques sur le sol congolais. Pendant tout ce temps, on n’a jamais vu des sanctions exemplaires. On ne se limite que sur des condamnations, alors que nous, on n’en a pas besoin. On a plutôt besoin des sanctions claires”, a-t-il insisté.
La province du Nord-Kivu compte désormais le plus grand nombre de personnes qui ont fui les combats en RDC, soit 2,5 millions d’après le Bureau des Nations-Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA).
Selon la même source, les familles déplacées qui réussissent à retrouver des terres à exploiter ou pour les communautés hôtes qui peuvent encore travailler leur terre, la présence de nombreux hommes armés entre les lieux d’habitation et les champs à cultiver a considérablement augmenté les cas d’agressions physiques, sexuelles, et les taxations illégales.
À en croire le Comité International de la Croix Rouge (CICR), les difficultés d’accès aux champs ont entraîné une hausse des prix des biens agricoles, dorénavant en partie importées des grandes villes de l’est et des pays voisins.
La Rédaction