Beni : une centaine de morts dans la prison centrale depuis janvier 2024 

La prison centrale de Beni, dite Kangbwayi, fait actuellement face à une surmortalité sans précédent. Les compteurs s’affolent. Au-moins cent vingt détenus sont morts depuis janvier de l’année en cours. 

Les acteurs de la chaine pénale, y compris les autorités pénitentiaires, de la justice civile et militaire et la MONUSCO veulent inverser la courbe des décès dans cette maison carcérale. 

Ils étaient en atelier, le mercredi 27 novembre 2024, sous l’initiative des Sections d’appui à l’administration pénitentiaire et d’appui à la justice de la (MONUSCO) en ville de Beni. 

La société civile, des ONGs, des agences et des partenaires internationaux ont également été conviés à ces assises. Parmi les recommandations, issues de cet atelier, figurent, en première place, le désengorgement de ce pénitencier. 

“La prison de Beni a été construite pour garder 250 personnes. Mais, aujourd’hui, nous avons 1.500. Vous trouvez qu’il y a une grande sur-population qui impacte négativement sur les conditions de vie des détenus. Après avoir réfléchi, la plus grande recommandation est qu’on a demandé à ce que la prison soit désengorgée. Donc, il faut que les détenus diminuent”, a-t-il restitué. 

Il a également encouragé les magistrats à inspecter régulièrement la prison de Beni, en faisant la célérité dans le traitement des dossiers au niveau des tribunaux.

Vingt-six acteurs civils et militaires ont pris part à cette réflexion sur les causes des décès à la prison centrale de Beni.  

Siku Provinces

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