Butembo-Beni : l’abbé Aurélien Rukwata rappelle l’inquiétude de l’Église catholique face aux violations des droits humains dans l’Est 

L’Église catholique du diocèse de Butembo-Beni s’inquiète au plus haut niveau des multiples violations des droits humains dans l’Est de la République démocratique du Congo. Le directeur de la Commission diocésaine Justice et paix (CDJP) s’est exprimé à ce sujet, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des droits de l’homme, ce mardi 10 décembre. 

L’abbé Aurélien Kambale Rukwata pense aux massacres des civils, au déplacement massif des populations fuyant les affrontements entre les FARDC et les M23 au sud et à d’autres abus faits contre la personne humaine créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. 

C’est à ce niveau que le directeur de la CDJP insiste sur la justice équitable. Il espère que les auteurs de toutes les violations des droits humains seront jugés et punis conformément aux lois nationales et internationales. 

Ce ministre de Dieu souhaite d’ailleurs que la Cour pénale internationale (CPI) enquête le plus rapidement possible sur les crimes au Nord-Kivu et Ituri, afin de décourager tous ceux qui peuvent nourrir les idées de porter atteinte à la vie humaine.

“Ces milliers de personnes qui sont tuées gratuitement, il faudrait qu’un jour la Justice puisse s’en occuper. S’il arrive que l’État lui-même ne sait pas rendre justice, il y a toujours des mécanismes internationaux auprès desquels l’État peut recourir. J’étais content d’apprendre que la CPI va bientôt se pencher sur le cas, notamment au Nord-Kivu. Et moi, je l’appelle de tous mes vœux”, a-t-il plaidé. 

Parlant du débat du jour sur l’exécution de la peine de mort, l’abbé Aurélien Kambale Rukwata note que l’Église ne soutiendra jamais toute personne qui peut arrêter volontairement la vie humaine. Il pense que les autorités congolaises doivent plutôt construire un État fort au lieu de lever le moratoire sur l’abolition de la peine de mort.

“Cette peine de mort a déjà été abolie. C’était une avancée par rapport à l’humanité. On a eu à attendre le moratoire qui a été levé par le chef de l’État. Mais la position de l’Église est tout à fait claire :  l’église protège la vie. Et la mort, c’est un échec”, a-t-il rappelé. 

Le directeur de la CDJP appelle tout le monde à être un vrai artisan de la paix et conseille la dénonciation de tout abus aux droits humains.

Kakule Kilumbiro

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