RDC : Joseph Kabila s’entretient avec la société civile et les confessions religieuses à Goma

L’ancien président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila a entamé, ce jeudi 29 mai, une série de consultations discrètes avec des représentants de la société civile et des confessions religieuses à Goma. Les échanges interviennent quatre jours après son arrivée dans la ville, ravivant les spéculations sur ses intentions politiques et sécuritaires. 

L’ancien chef de l’État s’est entretenu à huis clos avec plusieurs figures influentes de la vie sociale et religieuse locale. Si le contenu exact des discussions reste confidentiel, plusieurs sources proches des participants parlent d’un climat serein, dominé par les questions de sécurité, de cohésion nationale, et du rôle que pourrait jouer Goma dans la recomposition du paysage politique national. 

Les confessions religieuses, quant à elles, se sont montrées ouvertes au dialogue, insistant sur la nécessité de renforcer la paix et la stabilité dans une région secouée par les conflits armés et l’instabilité chronique, apprend-on de l’évêque Joël Amurani, un responsable de l’une des églises locales puis président provincial de la plateforme des confessions religieuses du Nord-Kivu. 

L’ancien président de la République nous a appelés pour exprimer son souhait de voir la paix revenir dans cette partie Est d’abord et dans l’ensemble de l’étendue nationale de notre pays. Son souhait est que la paix soit restaurée, la cohésion nationale, mais aussi le vivre-ensemble. Nous, en tant que confessions religieuses, nous lui avons dit de jouer le rôle d’arbitre pour que la paix revienne, parce que pendant 18 ans, il a bâti un travail de titan que nul n’ignore. Il a tout fait pour réunifier ce pays et ce même talent existe encore en lui pour qu’il s’implique afin que la paix puisse revenir”, a-t-il restitué. 

Depuis son retrait du pouvoir en 2019, Joseph Kabila s’est fait discret, évitant les médias et limitant ses apparitions publiques. Dans sa sortie médiatique vendredi dernier, l’ancien président de la République a justifié sa longue réserve par un souci de ne pas alimenter les polémiques, malgré ce qu’il qualifie de provocations et d’atteintes répétées à sa dignité. 

Mettant en cause la situation sécuritaire, il a appelé à une prise en compte des initiatives locales de paix, en particulier celle des Églises catholique et protestante.

Visesa Louangel

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