Butembo : Me Maguy Panza rappelle que le mariage forcé est une infraction punissable par la loi 

Maître Maguy Panza, présidente de la SAFDF, dans un point de presse à l'occassion du lancement d'une campagne de lutte contre les violences faites aux femmes et filles. Ph. Esther Vyiravwahali

“Forcé les gens à contracter le mariage sans leur consentement est une infraction punissable par la loi congolaise”. Cette précision a été faite par maitre Maguy Panza Maneno, membre de l’organisation Femmes juristes pour la défense des droits de la femme (FJDF). 

Dans une interview avec RADIOMOTO.NET, le jeudi 5 juin 2025, Maitre Maguy Panza Maneno a, d’abord, défini le mariage forcé comme le fait pour toute personne qui exerce une autorité de parent ou tuteur sur une autre personne majeur ou mineur de l’obliger à se marier à une autre personne sans un libre consentement. 

Elle a, ensuite, indiqué que ce mariage forcé a plusieurs formes dans la communauté. Maitre Maguy Panza a cité l’obligation d’une personne à se marier à une autre sans son consentement, le mariage avec une personne de moins de 18 ans, les arrangements entre les parents qui proposent à leurs enfants de se marier  pour ne citer que cela.

“Le mariage forcé, c’est le fait d’obliger quelqu’un à se marier sans libre consentement. Par exemple, marier une fille mineure à un homme ou à un garçon. Il y a une autre forme qui est obligée une veuve ou un veuf à se marier avec le frère ou la sœur des conjoints décédés, mais aussi les parents qui proposent leurs enfants au mariage. Aussi, nous avons certaines situations où un garçon qui engrosse une fille est obligé à se marier sans libre consentement”, a-t-elle expliqué. 

Maitre Maguy Panza Maneno  prévient la communauté  que la loi congolaise n’est pas indifférente au mariage forcé. Le Code pénal sur les violences sexuelles à son article 174,  reconnait  le mariage forcé comme une infraction au même titre que d’autres formes des violences d’autant que le mariage est fondé sur le libre choix du conjoint ou de la conjointe. Maitre Maguy Panza prévient ainsi les parents qui trempent dans cette pratique. 

Ce que nous pouvons retenir ici, c’est qu’on ne fait pas le choix de partenaire à une personne, qu’on soit parent, qu’on soit tuteur, exemple de la famille, ami ou quoi. Il faut savoir que parmi les conditions même des fonds de mariage, il y a le consentement au mariage. Mais aussi, à l’âge de moins de 18 ans, on ne peut pas contracter mariage, sinon cela devient un mariage forcé. Et la loi est motivée par des conséquences peut-être qui peuvent intervenir si, du moins, le mariage peut se contracter par contrainte”, a-t-elle prévenu. 

Il convient de noter que les structures de défense des droits de l’homme, dont celles des droits de l’enfant et de la femme, ne cessent d’aller en guerre contre toutes les pratiques qui s’observent dans la communauté et qui rentreraient dans le cadre du mariage forcé. Dernièrement, les déplacés de l’ISPRON ont été sensibilisés quant à ce.

Joëlle Mwengevalwahi

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