Goma : les enseignants tiennent mordicus sur la radicalisation de leur grève

Les enseignants de Goma ne sont pas prêts à reprendre le chemin de l’école.

Lundi 11 octobre tout comme ce mardi 12 octobre 2021, des centaines d’enseignants, tous venus des syndicats des écoles conventionnées protestantes et catholiques ou encore du syndicat des enseignants du Congo se sont réunis, pour évaluer toute la semaine dernière; passée à la maison, et de peaufiner des stratégies à prendre face à ce gouvernement qui a décidé de jouer aux intimidations au lieu de résoudre leurs problèmes.

L’un de leurs porte-parole et président du syndicat des écoles conventionnées protestantes, Monsieur Patient Rafiki, a lancé d’un ton ferme : « pas question de regagner le chemin de l’école… Nous ne voulons pas être complices de ce suicide éducationnel. Au lieu de tromper qu’il y a éducation, mieux vaut rester à la maison ».

Et cette attitude n’a aucune responsabilité dans la baisse du niveau d’éducation des enfants… « C’est la première fois pour des enfants à monter de classe sans savoir qu’il y a la deuxième session ou encore la 3e et la 4e période. Tout ça, c’est à cause de la gratuité parce que tout est devenu gratuité ».

Visiblement dépassé par le problème, le ministre de l’EPST a tenté de désaffecter quelques enseignants membres d’une école catholique de Kinshasa. Mais face à cette attitude de Tony Mwaba, la réponse des enseignants est simple… « Quelle est la loi qui autorise à un ministre de désactiver un enseignant en grève qui du reste est constitutionnelle ? Nous allons nous soulever. Avant la désactivation de ces écoles, l’auteur de ces termes sera le premier à être désactivé », insiste notre interlocuteur.

Pendant que les professionnels de la craie naviguent dans la grève, les inquiétudes montent dans les camps des parents. « Je suis totalement fâché contre ces enseignants, tout comme ce gouvernement, qui jouent avec l’avenir de nos enfants en leur privant de l’éducation… », a lancé Tekero baba Jojo, un parent qui a refusé le micro.

Même chose pour les élèves, qui exigent toujours la reprise des cours, car leur « avenir en dépend ».

John Tsongo

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