Nord-Kivu : une dizaine d’artistes lancent la chanson « Rahiya haiko ya beyi » notamment pour prêcher la cohésion

Plus d’une dizaine d’artistes du Nord-Kivu ont sorti une chanson dite « Rahiya haiko ya beyi » traduit en français : « la vie du peuple n’est pas à vendre ». Il s’agit d’une œuvre collégiale produite par des fils, artistes musiciens de la région du Kivu. Le chef d’œuvre a été présenté à la presse de Goma, le jeudi 07 avril 2022.

Face à la presse de la ville touristique de Goma, les professionnels de la mélodie ont expliqué que le bienfondé de la conception de cette musique poursuit un seul objectif, celui de « rappeler aux autorités de s’activer pour le retour effectif de la paix en province, car la vie humaine est sacrée… ».

« Nous en tant qu’artistes, nous portons haut ce rappel qui devait se faire chaque jour, que l’homme ne doit pas perdre sa vie pour l’intérêt de ceux-là, dont nous taisons le nom… », a indiqué l’artiste gomatracien Robert King.

Et au slameur Shico de poursuivre : « C’est qu’aucune vie, qu’elle soit du Congolais de Goma, ou du Nord-Kivu ne peut être vendue. Malheureusement, la vie de la population est vendue sur l’étalage de l’insécurité.. ».

Pour Ngoli Mwindula Ngoma, la chanson « Rahiya haiko ya beyi » vient d’une « inspiration des musiciens, de la souffrance inédite d’un peuple visiblement abandonné… ».

« Une population qui meurt du jour au jour et cette œuvre de l’esprit joue un rôle dénonciateur », lâche-t-il.

A FB Faba de renchérir : « Ce que nous chantons, rappelle aux autorités qu’il y a plein de choses qui ne marchent pas ».

FB Faba condamne avec un ton de désolation, l’opiniâtreté des massacres de Beni, vieux de neuf ans déjà, mais « dont l’éradication est loin de sentir des nez d’un peuple désespéré et envahi par la psychose ».

Les artistes musiciens auteurs de cette chanson placent également un accent sur le vivre ensemble, la méfiance dans la manipulation, mais la cohésion entre peuples Nord-Kivuciens, « pour une paix beaucoup plus durable ».

Devenues terres fertilisées par une compostière humaine, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri croupissent sous le joug d’une quotidienne insécurité qui, depuis plus de 30 ans, lui ont arraché leurs richesses humaines et matérielles.

Le clip vidéo de ladite chanson est bien à regarder via ce lien Youtube : https://youtu.be/Ov_g4WRjMRY

John Tsongo

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