Le maire de Butembo sur la destination des corps des victimes des manifestations anti-MONUSCO : « Ils sont entre nos mains »

Où sont les corps des victimes des manifestations anti-Monusco récupérés par force de la veillée mortuaire de la nuit de vendredi 29 à ce samedi 30 juillet 2022 ? C’est la question que se pose la communauté depuis 2 heures du matin de ce samedi, heure à laquelle les forces de l’ordre et de sécurité les ont pris du rond-point VGH, au centre de Butembo. Le maire de Butembo a brièvement répondu à cette question à 11 heures de ce samedi.

Au cours d’un entretien qu’il a accordé aux journalistes de Butembo pour éclairer la lanterne de la population sur la destination de ces corps, le Commissaire supérieur principal Mowa Baeki Telly Roger a juste dit : « les corps sont entre nos mains ».

Après quoi l’autorité urbaine de Butembo a appelé les membres des familles des victimes, des regroupements des jeunes qui se sont constitué en comité de crise pour le deuil et les cadres de la société civile de Butembo à se présenter à la mairie, ce même jour. Objectif : étudier, le plus vite possible, en communion avec les autorités, les modalités d’organiser l’enterrement digne et sécurisé de 9 jeunes tués, par de présumés casques bleus, mardi 26 Juillet 2022, au cours des manifestations anti-MONUSCO.

« Nous demandons surtout aux membres de familles éprouvées de nous rejoindre d’urgence à la mairie pour que nous puissions trouver urgemment une solution afin d’enterrer les leurs avec dignité », a-t-il exhorté.

Par ailleurs, le maire de Butembo a rassuré que l’intervention de la police et de l’armée au rond-point VGH n’a fait aucun dégât humain, la nuit de vendredi à ce samedi. Pendant ce temps, les 24 blessés restent sous une prise en charge à l’hôpital de Matanda, a apaisé le maire.

La veillée mortuaire improvisée au rond-point VGH avait été organisée après que le comité de crise pour le deuil avait jugé anormal d’enterrer les 9 bubolais aux heures nocturnes. Au sortir de la morgue les actes de pillages, dont sont présumés auteurs certains membres du cortège funèbre, avaient été déplorés.

Patrick Kalungwana

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