Nord-Kivu : des Maï-Maï de l’UPLC imposent 500$ aux écoles comme frais de fonctionnement dans plusieurs entités de Lubero
Des miliciens Maï-Maï de l’Union des patriotes pour la libération du Congo (UPLC) s’illustrent dans les tracasseries dans plusieurs agglomérations du territoire de Lubero (Nord-Kivu). Depuis dimanche 25 septembre dernier, ces derniers ont sommé chaque école de s’acquitter d’une somme de 500 dollars pour fonctionner paisiblement.
A en croire le fonctionnaire délégué de l’Etat à Bukununu-Mubana qui s’est confié à RADIOMOTO.NET ce lundi 26 septembre 2022, ces miliciens sont actifs dans les localités Iremera, Kaghuli-Lac, Vulambo-Lac, ainsi que Vuvehi depuis plusieurs semaines.
« Il faut que chaque école du Graben donne chacune 500 dollars pour que ces rebelles donnent l’accès au fonctionnement ou accès à l’enseignement », rapporte Mumbere Mugheni Amini.
Il note d’ailleurs qu’il s’observe ces derniers temps un déplacement massif des habitants vers des zones supposées sécurisées.
« Ces rebelles viennent de dire que chaque école doit contribuer 500$ pour qu’elle fonctionne. La population riveraine se demande si réellement, elle est délaissée ou pas parce que le Graben est déjà en otage par des rebelles qui sont en train d’égorger les gens tous les jours, voilà un peu l’inquiétude. Ca fait presque une année, je suis en train de dénoncer matin et soir mais sans succès », se désole-t-il.
Mumbere Mugheni Amini note que le soir de dimanche 25 septembre 2022, le préfet de l’Institut Miringati a reçu plusieurs menaces de mort de la part des Maï-Maï UPLC. Le soir de jeudi 22 septembre 2022, c’est le directeur de l’Ecole primaire Miringati et l’un de ses collaborateurs, qui ont été pris en otage par ces mêmes miliciens Maï-Maï. Jusqu’à la livraison de cette information, ces personnes sont encore en captivité.
Visesa Louangel