Butembo : à la découverte de Kavira Katsurwa, 75 ans, enseignante depuis 1966

C'est l'enseignante Kavira Katsurwa, âgé de 75 ans. Elle exerce ce métier depuis 1966. Depuis, elle reste persuader que « sans l’enseignement le monde n’est alors rien ». Ph. Esther Vyiravwahali

L’humanité a commémoré la journée mondiale des enseignants et enseignantes, le mercredi 05 octobre 2022. A l’occasion, RADIOMOTO.NET vous fait découvrir Kavira Katsurwa Thérèse, 75 ans, enseignante depuis 1966. Actuellement, elle dispense des leçons au sein du Centre de promotion sociale (CPS), situé en cellule Bel-Air au quartier Kambali en commune Vulamba dans la ville commerciale de Butembo (Nord-Kivu)

Récit

Kavira Katsurwa Thérèse est âgée de 75ans. Elle a commencé la profession d’enseignante en 1966. Ce qui fait qu’elle a 46 ans de carrière aujourd’hui. Elle travaille au Centre de promotion sociale depuis l’an 2000. Bien avant, elle travaillait à l’Ecole primaire (EP) Maboya.

Un parcours avec un faible revenu

Cette femme indique que la seule grande difficulté dans la profession d’enseignant, c’est l’accès à l’argent. Malgré son numéro matricule, Kavira Katsurwa Thérèse n’en reçoit pas suffisamment pour s’acquitter de ses différents devoirs. Cela dit, elle n’a jamais eu de projet de grande valeur depuis 46 ans, à part nourrir sa famille.  Mais, elle reste confiante que l’enseignement « est juste un sacrifice pour la construction d’un monde des intellectuels. »

« Je n’ai pas assez d’avantages dans l’enseignement depuis que je travaille. Oui, j’ai un numéro matricule. Dans cette carrière d’enseignant(e), je ne peux pas dire qu’il y a des difficultés. Tout d’abord, c’est un sacrifice. Tu te sacrifies en enseignant les enfants et pérenniser la carrière. C’est Dieu qui nous béni. Mais, le peu que nous trouvons, nous l’utilisons seulement pour nourrir nos familles et ainsi, répondre aux besoins de nos enfants », a-t-elle confié.  

Des éloges à ce septuagénaire

Le travail de Kavira Katsurwa Thérèse est beaucoup apprécié par les autorités de son centre. C’est ce que reconnait Paluku Ighangu Alexandre, secrétaire du Centre de promotion sociale.

« Elle travaille très bien. Parce que de fois j’arrive dans sa salle de classe, et je constate qu’elle travaille bien », avoue Paluku Ighangu Alexandre.

Les écoliers de la première année d’alphabétisation (niveau 00 : ndlr) où enseigne cette septuagénaire reconnaissent également la bravoure d’une femme dévouée.

« Nous sommes dans la première classe d’alphabétisation. Elle nous enseigne bien », témoigne à RADIOMOTO.NET, une écolière.  

Kavira Katsurwa Thérèse encourage, malgré tout, les jeunes filles et garçons à choisir la pédagogie comme option pour prendre la relève de vieux et vielles enseignants et enseignantes. « Sans l’enseignement le monde n’est alors rien », conclut-elle.

Esther Vyiravwahali et Darlene Vaghoterana (Stagiaire académique)

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