Butembo : un chercheur reconnait le rôle que jouent les médias dans le développement

Le chef de travaux Kambale Kighusu Richard estime que « les informations sur le développement sont dans les médias, mais tous les secteurs paraissent encore non intéressants par ces canaux d’informations. » Notamment, en région de Beni-Lubero, où les actions de l’agriculture ont le primat sur d’autres portées. Ce qui est normal en RDC, l’agriculture étant une activité qui emploie au moins 70 pourcent de la population.

C’est ce que fait constater un chercheur en planification de développement. Il a confié son appréciation de la livraison des informations sur le développement dans les médias, ce lundi 24 octobre 2022, journée mondiale des informations sur le développement.

Le Chef de travaux Kambale Kighusu Richard a encouragé les médias à briser continuellement l’ignorance de la population dans ses activités substantielles, économiques et humanitaires.

« La plupart d’émissions sur le développement traitent par exemple de l’agriculture. Parce que c’est une grande activité de la région. C’est une activité socioéconomique qui occupe beaucoup de gens ; non seulement les gens dans notre région, mais surtout dans notre pays parce qu’on voit que 70% ou 80% de la population congolaise est employée dans le secteur agricole. C’est pourquoi le développement semble se pencher sur cette question », a-t-il démontré.

Ce chercheur en développement et planification a, par ailleurs, recommandé aux médias de s’intéresser à informer sur la culture dans le sens de la tradition, pour valoriser les créativités et les valeurs locales.

« La tradition orale, elle est en train de disparaitre. On ne donne pas beaucoup d’importance sur comment est-ce que les gens s’organisent à travers la culture locale pour faire face à un certain nombre de défis. Donc, c’est comme si on ignore les peuples autochtones qui vivent dans nos milieux ruraux et urbains apportent, on considère que ces peuples ont seulement quelques choses à recevoir auprès de ce qui vient de l’extérieur. Donc, je veux parler ici de la dynamique du dedans et du dehors. La dynamique du dedans concerne les efforts qui peuvent être fournis localement et être améliorer à partir de ce que l’extérieur peut apporter. On a tendance à penser que nous sommes sous-développés parce que nous ne sommes pas informés sur quelques choses qu’on doit nous apporter. Ce qui est une mauvaise perception de l’approche du développement », fait-il constater.

Ce devoir d’informer positivement pour un changement développemental devrait intéresser tant les médias traditionnels que ceux numériques et sociaux dont la mission est également d’éduquer sur la jugulassion des défis de l’acculturation et la mondanité, a-t-il ajouté.

« Négliger les valeurs de sa communauté, c’est perdre les repères locaux de développement », éveille-t-il.

La journée de l’information sur le développement se célèbre chaque 24 octobre et coïncide avec la journée des Nations-Unies. C’est aussi une date de l’adoption en 1970, de la stratégie internationale du développement. Ce jour vise, en outre, de renforcer la coopération des pays du monde pour résoudre les problèmes du monde.

Patrick Kalungwana

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.