Butembo : un déguerpissement forcé dans l’affaire “Mboko” à la base d’un mort à Rughenda

Une vive tension a vécu, ce jeudi 17 novembre 2022, en ville de Butembo et plus particulièrement dans les cellules Vusumba et Mutitiryo en commune de Bulengera en ville de Butembo (Nord-Kivu). Tout est parti d’un déguerpissement qui a, une fois de plus, visé les victimes du conflit Mboko le matin de ce jeudi.

Un témoin contacté par RADIOMOTO.NET sur place explique qu’un groupe de militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), accompagné d’autres personnes assimilées aux shegues ont surpris les habitants dans leurs ménages.

Du coup, un déguerpissement forcé a vécu. Sur place, les victimes déplorent le pillage systématique de leurs biens. Bilan provisoire, un enfant du nom de Kasereka Musoma Jonathan tué. Celui-ci a été criblé de balle dans une maison en planche dans la cellule Vusumba lors de ce déguerpissement forcé.

Au moins trois personnes ont aussi été blessées par balle. Ces derniers sont admis à l’hôpital général de référence de Katwa.

« A leur arrivée à l’école située près de Misebere, ils ont crépité beaucoup de coups de feu. Ils ont tué un enfant d’environ 10 ans et un autre a été blessé. C’est un taximan. Il a été dépêché à Katwa. J’ai appelé l’autorité urbaine que nous sommes en route pour la mairie. Elle nous a demandé d’aller à Rughenda parce que ce sont les militaires qui ont fait ça. Nous nous sommes sous infirmés depuis plusieurs jugements. Et nous on pense que ce jugement a été clos », a-t-il témoigné à RADIOMOTO.NET.  

A coté de ce bilan humain, près d’une dizaine d’habitations ont été démolies. Deux immeubles à dur appartenant à l’ancien colonel de la PNC de Butembo, Richard Mbambi Kingana, étaient en train d’être démolis par les habitants à colère toute la journée. Les uns étaient actifs pour démolir les immeubles par des armes blanches pendant que d’autres activaient le feu dans le but de réduire en cendres ces maisons.

Au niveau de Rughenda, l’on rapporte aussi l’incendie du Bureau de la PNC Rughenda, la Moto du commandant et ainsi que certains documents administratifs du même quartier. Pendant ce temps, toutes les activités socio- économique et scolaires ont été paralysées.

Le même avant midi, les habitants ont manifesté de Mutitiryo jusqu’à la mairie avec le corps de Kasereka Musoma Jonathan. A leur passage, les activités économiques  ont été momentanément paralysées au centre-ville. Tout ceci est une conséquence d’un document du TGI portant mention « Commandement préalable au déguerpissement et à la démolition ».

Gerkas Mathe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.