Dossier Mboko à Rughenda (Butembo) : la mère de l’enfant tué par un militaire dénonce “une cruauté de l’armée congolaise”

Les activités scolaires sont restées paralysées dans les cellules Muthitiryo et Vusumba du quartier Rughenda en commune de Bulengera dans la ville commerciale de Butembo (Nord-Kivu), ce vendredi 18 novembre 2022. RADIOMOTO.NET a rencontré la mère de l’enfant Kambale Musoma Jonathan, tué par un militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), la veille. Elle dénonce une “cruauté de l’armée congolaise”.
Le constat a été réalisé dans cette entité, un jour après le déguerpissement qui a visé certaines familles dans cette partie de la ville de Butembo, occasionnant ainsi un mort civil.
Sur place, les activités socioéconomiques trainent aussi de reprendre leur cours cours normal. Les habitants de Muthitiryo et de Vusumba n’ont pas encore décoléré.
Pour preuve, les barricades, les foyers de feu restent sur la route entre Kanzambi et l’EP Kighombwe. Une autre expression de colère perceptible, c’est la démolition des maisons appartenant aux supposés collaborateurs de Mboko. L’Immeuble que la population attribue au Commissaire supérieur principal Richard Mbambi, ancien responsable de la Police en ville de Butembo, est déjà tombé.
A cette occasion, RADIOMOTO.NET a rencontré la mère de feu Kambale Musoma Jonathan, tué le jeudi 17 novembre 2022, lors du déguerpissement. Très attristée, cette femme ne comprend pas comment elle et son fils ont été visés par des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
“J’étais en route pour le champ et nous avons rencontré sur notre chemin, la jeep de l’armée. J’ai eu peur et j’ai pensé que l’armée va faire des dégâts. Je suis parti récupéré mes enfants, nous nous sommes cachés dans une maison à Kanyambi. Mais, un militaire a pris le courage de nous fusiller et mon fils Jonathan est mort. Le maire de ville qui accepte que les militaires soient déployés ici, nous a déjà fait souffrir. C’est parce que je n’ai pas de force, mais je partirai voir le maire”, indique-t-elle sous un ton de désespoir.
Dans une maison à planche bien clôturée située à Kanzambi sur une terre non concernée par le conflit Mboko, le militaire a poursuivi pour des raisons non encore connues, la mère de Jonathan avec d’autres habitants dans leur cachette. Ce militaire on ne sait pas par quelle magie est entré dans la parcelle pour ensuite fusiller le pauvre Jonathan qui était pourtant à l’intérieur de la maison.
Gerkas Mathe