Nord-Kivu : une campagne de « 16 jours d’activisme contre les violences aux femmes et filles » lancée à Butembo et Beni

La campagne de « 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes et filles » a été lancée en ville de Butembo, ce vendredi 25 novembre 2022. L’activité similaire a eu lieu dans la ville sœur de Beni.

D’abord en ville de Butembo, la Solidarité des associations Féminines pour le Droit de la Femme et de l’Enfant (SAFDF) a organisé un point de presse dans sa salle des réunions.

Dans son exposé, maitre Maguy Panza, présidente de la SAFDF, a expliqué qu’aujourd’hui la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violetions des droits humains les plus rependues, plus persistantes et les plus dévastatrices au monde.

La base de cette situation reste l’impunité, le silence, l’ignorance de la loi, les pratiques traditionnelles mais aussi la stigmatisation. A plus de ces facteurs, les femmes dénoncent aujourd’hui la guerre et les conflits armés qui occasionnent le déplacement.

Cette situation favorise l’augmentation de la vulnérabilité des femmes et de filles déplacés. Pour que la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles aboutisse, la SAFDF appelle toute la communauté à s’impliquer.

« A la communauté en général, de s’impliquer dans la lutte contre les cas de violences, et leurs auteurs ; orienter les femmes et les filles victimes auprès des services spécialisés ; s’abstenir de stigmatiser les victimes. Aux autorités judiciaires, d’appliquer rigoureusement la loi », a insisté Maitre Maguy Panza.

Les activités liées à cette campagne ont été lancées officiellement à la mairie de Butembo. Cette campagne qui commence ce 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, se clôturera le 10 décembre par la journée internationale des droits humains.

La même campagne lancée à Beni

La même campagne a été lancé en ville sœur de Beni. C’est par le service de genre, famille et enfants. Selon Madame Ruth Sabuni, cheffe de bureau dudit service, au cours de cette campagne, tous les acteurs qui interviennent dans la lutte contre les violences sexuelles et basés sur le genre, vont mener des activités dans l’objectif de diminuer le taux des cas qui sont faits à l’égard des femmes. Elle indique que dans 100/100 de données référés à son service, à quatre-vingt-quinze pourcent, ce sont les femmes qui sont victimes des violences.

« Cela nous a poussé à réaliser une planification qui va nous permettre de sensibiliser au niveau des écoles, parce que ces derniers temps, comme vous le constatez, il y a des cas qui se font publier à travers les élèves et les enseignants. Au niveau même de la communauté, on retrouve des personnes majeures avec des mineures. Il y a aussi certains principes qui sont violés par nos acteurs mais aussi, les membres de la communauté qui ne sont pas informés en rapport avec ces principes directeurs », a-t-elle fait savoir.

Le thème retenu au niveau international est : « Unissons-nous pour mettre fin aux violences contre les femmes et filles ». Au niveau provincial : « Unissons-nous pour la protection et la prévention des violences faites aux filles et aux femmes dans le contexte des conflits au Nord-Kivu », et au niveau local, le thème c’est « Les violences faites aux femmes liées aux processus électoraux ».

Esther Vyiravwahali et Siku Provinces