Le « Débout Congolais » : un hymne beaucoup chanté mais moins compris ?

Beaucoup de congolais chantent « Le Débout congolais », hymne national de la RDC, sans comprendre son contenu et son objectif. Il en était de même lors de l’exécution de la Zaïroise, les années de Mobutu. C’est la révélation de Mumbere Ngayihembako Rodrigue au cours de la présentation de son mémoire à l’Institut supérieur pédagogique (ISP) de Muhangi à Butembo.
Le travail de ce finaliste en Lettres et Sciences humaines, département Français et langues africaines a porté sur l’ « Etude poétique et utopique du Débout congolais et de la zaïroise ».
Pour Mumbere Ngayihembako Rodrigue, les deux hymnes véhiculent des valeurs telles le patriotisme, l’indépendance, l’unité, l’engament et la liberté. Mais ce n’est pas tout le monde qui a exécuté un de ces hymnes qui en reconnait ces valeurs, a-t-il fait constater, le samedi 28 Janvier 2023 à l’ISP Muhangi.
“En un certain moment, j’ai mené une conférence avec des jeunes, et certaines autorités étatiques de la place. Je m’étais attelé sur un sujet qui concernait les hymnes nationaux de notre pays. Ce qui était étonnant, était de voir que nombreux parmi les participants n’avaient pas de notions sur les hymnes. Nombreux ne font que chanter même mal sans comprendre ce qu’ils sont en train de dire eux-mêmes. On n’a trouvé qu’il y a un sérieux problème. Si nous pouvons nous référer à cette richesse idéologique, morale, qui est cachée dans nos hymnes, nous pouvons être en mesure de sauver notre pays de ces différentes catastrophes”, a-t-il éveillé.
Mumbere Ngayihembako Rodrigue conseille, ainsi, aux citoyens de maitriser ces hymnes, du moins le Débout congolais qui est actuel en RDC. Il faudrait surtout prendre ces hymnes comme des guides des citoyens RD Congolais appelés à juguler les antivaleurs dans tous les secteurs de vie. Cela doit être une utopie, pas donc un rêve irréalisable, mais un projet idyllique d’un Peuple qui se recherche une stabilité générale dans son pays, a préconisé le licencié.
Mumbere Ngayihembako Rodrigue recommande aux responsables scolaires d’apprendre l’hymne national non seulement dans sa forme ou sa musique, mais surtout dans son le fond qui compte plus.
Patrick Kalungwana