RDC : « les larmes d’un peuple », ce recueil de poème qui interpelle sur la crise multiforme dans l’Est

« Les larmes d’un peuple », c’est l’intitulé d’un recueil de poème qui interpelle sur la crise multiforme que subit la République démocratique du Congo, surtout dans sa partie Est. Le document est de la plume de Kambale Mashauri Fabrice, enseignant d’université en domaine de droit et Poète classique autodidacte. RADIOMOTO.NET l’a bordé, ce vendredi 03 Février 2023, afin qu’il expose le contenu y relatif.
Concrètement, « les larmes d’un peuple », consiste en des poèmes ponctuels et longs qui décrivent les complaintes des congolais et tentent d’y apporter des solutions.
Les textes ont été écrits en 2017, mais l’on sent que jusqu’à 2023, ils disent encore une même réalité : la guerre, les conflits, les crises économiques et politiques, dont il faut des solutions urgentes.
Certaines pistes de solutions figurent par exemple dans le premier poème intitulé : « Lettre à Patrice Emery Lumumba », un plaidoyer pour la considération de la lutte de ce héros pour sortir le pays de cette crise diversifiée.
« On ne s’est pas limité à pleurer, car ce n’est pas cela la finalité. Lorsqu’on parle à Lumumba, on parle aux jeunes qui se sentent en Lumumba et veulent continuer son combat et sauver l’Afrique. Car, si nous n’arrivons pas à la vraie indépendance, alors Lumumba aura été tué pour rien. Il faut, donc, éveiller cet amour là de l’Afrique, l’Amour de la RDC. Dans ce sens là, on peut s’en sortir », explique l’auteur de « Les larmes d’un peuple ».
Une autre correspondance contenue dans ce document, c’est celle adressée à la France, « Lettre à la France », pour interpeler les pays oppresseurs qui n’ont pas encore retiré leur main de l’Afrique.

« Adresser une lettre à la France, c’est pour parler aux africains, leur montrer qu’il y a certains despotiques de l’autre côté. Parfois nous sommes limités à pointer du doigt les dirigeants locaux qui ne parviennent pas à nous construire par exemple nos routes. C’est parce qu’on ne sait pas logiquement ce qui fait qu’ils soient incapables de les construire. Devant cette borne, il ne faut pas seulement citer un seul responsable. Les responsables sont échelonnés. Et on peut les atteindre à tous les niveaux. C’est pourquoi nous avons opté de nous adresser aussi à l’étranger, au travers de la France », opine Kambale Mashauri Fabrice.
Un autre poème ponctuel dans « Les larmes d’un peuple », c’est celui qui parle des complaintes pour Beni, puisque, peut-on y lire, déjà en 2017, les massacres sévissaient dans cette région.
Malheureusement, ça continue encore aujourd’hui. Toujours, dans son manuel, le poète classique et autodidacte, manchette également « Le mémoire du Kivu ».
Le sujet revient sur l’histoire de différents conflits dans cette région. Quand on lui pose la question de savoir si les dirigeants ayant gouverné la RDC ont déjà résolu certains problèmes évoqués dans « Les larmes d’un peuple », l’auteur répond : « Les problèmes se sont amplifiées dans un sens. Peut-être que les causes et conséquences ne sont pas restées les mêmes. Mais dans tous les cas, le problème persiste. C’est un sentiment de regret, qui perdure les larmes. L’idéal est que le peuple sorte de cette situation là. On est conscient que de l’Afrique, de la RDC, on peut vivre encore mieux. Il ne reste que la réalisation de ce rêve ».
« Les larmes d’un peuple » est disponible dans certaines librairies du Nord-Kivu, notamment à la librairie des Grands Lacs à Goma, dans certaines universités et institut supérieurs ainsi que dans des écoles secondaires du Nord-Kivu.
Le recueil se télécharge aussi gratuitement à l’internet au site de la Gazette, rassure Kambale Mashauri Fabrice.
La Gazette est un espace d’échanges socioculturels et scientifiques de Goma. Un espace ayant constitué un cadre de vulgarisation de « Les larmes d’un peuple ».
L’auteur de ce recueil recommande aux amis de la lecture d’avoir un penchant sur les œuvres des écrivains de leurs milieux et de leurs temps qui ont su décrypter les problèmes sociaux locaux et y apporter des solutions.
Patrick Kalungwana