Ituri : 2 autres détenus meurent dans la prison de Mambasa

Deux autres détenus sont décédés dans la prison de Mambasa dans la province de l’Ituri, le matin de ce vendredi 31 mars 2023. C’est ce que rapporte la Nouvelle société civile congolaise (NSCC) de Mambasa qui décrie, une fois de plus, les conditions de vie déplorables dans cette maison carcérale.

Au total, 350 prisonniers sont enfermés dans cette maison de correction jusqu’en fin mars 2023. Là-bas, les locataires accusent une forte réduction de la quantité de nourriture habituellement donnée.

« Avant, 150 tasses de foufou étaient données pour le souper, mais aujourd’hui, les détenus ne reçoivent que 70 tasses pour nourrir près de 400 personnes », se désole John Vuleveryo de la NSCC.

Il raconte que messieurs Martin Silikabo et Ngiongo Pande décèdent alors que les détenus venaient de tenter un soulèvement, la veille, pour contrer le calvaire qu’ils endurent depuis plusieurs semaines maintenant. Puisque, se désole notre source, le 26 mars dernier, 2 autres prévenus étaient décédés.

« Ce vendredi, un total de 4 prisonniers viennent de décéder à l’espace de 6 jours, tous non jugés, malheureusement », se désole le coordonnateur de la Nouvelle société civile à Mambasa.

La structure de protection des droits humains exige ainsi  l’accélération du processus de remise et reprise des fonctions entre le Directeur sortant et le nouveau.

« Ce qui doit être fait tout d’abord le respect strict des droits des prisonniers. Nous sommes en train de demander aux autorités de faire mieux pour que la remise et reprise entre l’ancien et le nouveau directeur de la prison soit effective. Parce que depuis lors, les habitudes sont toujours les mêmes. Nous voulons voir l’expertise du nouveau directeur pour mettre fin à tous les maux vis-à-vis de la prison de Mambasa », a-t-il plaidé.

C’est depuis un mois que la prison de Mambasa a un nouveau directeur. Bolema Kombozi Timothée a remplacé Daniel Bahati Mushumbilwa, accusé de plusieurs griefs en rapport avec la prise en charge des détenus. Ce dernier était aussi accusé d’avoir instauré une administration contraire à certaines lois de la République.

Visesa Louangel

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