Beni : des animaux importés de l’Ouganda, attaqués par une maladie « hautement virale » à Oïcha

Une maladie hautement virale des animaux de la famille des artiodactyles est détectée depuis près de trois semaines en commune d’Oïcha dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Il s’agit de la fièvre aphteuse, selon le chef de service vétérinaire dans la région. Patrick Mubarikiwa qui donne cette alerte, parle d’une maladie importée de l’Ouganda voisin et demande aux autorités territoriales d’exiger un contrôle sérieux des bêtes, importées au poste frontalier de Kasindi. 

L’ingénieur Patrick Mubarikiwa, inspecteur de pêche et élevage en commune d’Oïcha parle d’un constat fait au niveau de l’abattoir public d’Oïcha depuis trois semaines.

Selon le vétérinaire, 8 bêtes importées de l’Ouganda ont été testées positives à cette maladie.

« Ça fait au moins trois semaines que nous avons constaté certains signes qui indiqueraient la présence d’une maladie hautement virale, purement animale. En fait, c’est la fièvre aphteuse. Dans ces trois semaines, nous sommes déjà dans plus de 8 cas de bêtes nous importées par l’Ouganda. C’est une maladie virale, mais non transmissible à l’homme. C’est contagieux. Ça affecte maintenant les animaux », a-t-il fait savoir à RADIOMOTO.NET.

Ce Chef de service vétérinaire qui cite quelques symptômes de ladite maladie, appelle également les autorités territoriales à s’impliquer dans le dépistage des bêtes importées de l’Ouganda, au poste frontalier de Kasindi. C’est en vue d’épargner le bétail de la région.

« Ce n’est pas tous les animaux qui sont sensibles à cette maladie. Il y a surtout ces bêtes à deux sabots. C’est par exemple les vaches, les chèvres, les porcs, les moutons… Alors, ce sont ces vaches qui viennent de l’Ouganda que nous sommes en train de détecter dans les abattoirs, par ce que nous avons déjà plus de 8 cas enregistrés. C’est vraiment un grand danger. Ça se manifeste comme des vésicules, comme des petits abcès ou même comme des plaies déjà sèches. On peut même constater des petites gales sur les lèvres, sur la langue, sur les oreilles, sur les sabots ou même sur les mamelles », a-t-il renchéri.

Les animaux de la basse cours en divagation peuvent contracter l’épidémie. La contamination à la fièvre aphteuse peut aussi venir d’un homme qui a palpé la bête malade. D’où Patrick Mubarikiwa appelle les éleveurs à la propreté.

Samy Kitha

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