RDC: le FCC de Kabila prêt aux élections sous certains préalables (Francine Muyumba)
« Nous devons pérenniser l’élan de la démocratie déjà lancé par le régime précédent ». Ces propos sont de la sénatrice Francine Muyumba. Ce cadre du Front commun pour le Congo (FCC) voulait justifier le boycott des séances traitant des matières liées aux élections en République démocratique du Congo. Elle affirme cependant que le FCC est prêt aux élections sous certains préalables.
Dans une interview téléphonique accordée à RADIOMOTO.NET, la sénatrice Muyumba a indiqué que le FCC n’a participé ni à l’examen ni au vote du projet de loi sur la répartition des sièges et même sur d’autres matières se rapportant aux élections.
Selon elle, les kabilistes ont posé des préalables avant leur participation au processus électoral. La sénatrice Francine Muhumba pense qu’il y a un choix à faire.
« Il y a un choix à faire. Soit nous acceptons les élections chaotiques qui sont en phase d’être organisées. Soit nous essayons de refaire certaines choses et organiser des élections qui sont crédibles. Parce qu’il ne faut pas continuer avec ce processus déjà biaisé et dont nous connaissons l’issu. Nous pensons qu’il faut revoir les choses. Il n’est pas tard », a-t-elle déclarée au téléphone de RADIOMOTO.NET.
Le FCC se dit cependant non partisan d’un quelconque glissement des dirigeants en place.
« Nous sommes prêts à aller aux élections, mais nous avons posé des préalables. Nous sommes prêts à aller aux élections cette année mais il y a des choses qui doivent être rectifiés. Tout ce qui nous concerne en ce moment c’est l’avenir de la République démocratique du Congo. Le FCC quitte le pouvoir en 2018. Après, il y a eu la coalition qui n’a pas également évolué. Ce qui est sûr est que c’est le FCC qui a permis l’alternance dans ce pays, voulant que la démocratie soit pérennisée pour le développement du Congo », a-t-il renchéri à RADIOMOTO.NET.
Il convient de rappeler que les fidèles kabilistes reprochent à la CENI la non-inclusivité, à la loi électorale le manque de transparence et d’égalité de chance pour les compétiteurs. Ils croient que le processus est d’avance biaisé avec une Cour constitutionnelle acquise aux gouvernants actuels.
Stanley Muhindo