RDC : le REDHO inquiet de l’intolérance politique et d’autres dérapages en prélude des élections

Le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO) dénonce les abus dans lesquels plongent, ces jours, les ambitieux et candidats aux élections prochaines en République démocratique du Congo. Son coordonnateur, Maitre Muhindo Wasivinywa plaide pour l’intervention des autorités.

Se confiant à RADIOMOTO.NET ce jeudi 20 juillet 2023, Maitre Muhindo Wasivinywa parle d’un fruit du monitoring réalisé par son organisation. Il cite l’utilisation des enfants dans les manifestations politiques, la destruction d’effigies et les messages de haine lancés par ces politiques.

Il relaye aussi la voix des voisins des bureaux des partis politiques qui voient leurs activités être perturbées lors de ces manifestations politiques.

« Ils utilisent des enfants dans leurs manifestations puisque nous en avons des images pour ceux qui peuvent douter ; alors que la loi n’autorise pas à un enfant de faire la politique ou participer à une manifestation publique. Les candidats ambitieux ou les candidats qui accompagnent leurs mandataires pour déposer leurs candidatures, il en a qui viennent très nombreux et barricadent les routes. Nous en avons des cas. On peut faire 30 à 45 minutes juste pour attendre que leurs cortèges passent. Ce qui est inacceptable. Autre chose ce sont les messages de haine même dans les réseaux sociaux et médias », a-t-il énuméré.

Muhindo Wasivinywa prêche la tolérance entre candidats et partisans. Il demande à l’autorité de communiquer quant à ce, afin d’interpeller ceux qui violent la Loi. Aux victimes, le REDHO conseille d’aller en justice afin qu’elles soient remises dans leurs droits.

« Toute personne doit respecter la loi. Même si ce sont des députés qui ont le mandat du peuple, ils n’ont pas le droit de violer la loi. Mais aussi, les autorités devraient se saisir d’office de ce dossier. La Justice peut se saisir de ce dossier », a-t-il insisté.

Depuis l’ouverture, par la CENI, des Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) pour les législatives nationales, une effervescence sans précédent s’observe dans différentes entités. Deux jours ne passent sans qu’il n’y ait de candidat qui mobilise la masse pour l’accompagner à la CENI.

Stanley Muhindo

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