Butembo – Docteur Mathe : « La bonne méthode contraceptive pour les personnes non mariées c’est l’abstinence »

La bonne méthode contraceptive pour les personnes non mariées c’est l’abstinence. Pour les personnes mariées, toute contraception hormonale ne doit être prise que sur prescription médicale. Ces conseils ont été donnés par le docteur Mathe Muhini Gabriel, médecin traitant au centre médico-chirurgical de l’Espoir à Mutsanga.

Ce personnel soignant a prodigué ce conseil à l’occasion de la journée internationale de la contraception, célébrée le 26 septembre de chaque année. Au cours d’une interview accordée à RADIOMOTO.NET, le docteur Mathe définit la contraception comme un dispositif ou une méthode utilisée pour prévenir la grossesse.

Il poursuit également que la prise abusive des produits contraceptives présentent des conséquences néfastes sur la santé.

« Parmi les conséquences bénignes ou les effets secondaires bénins, nous pouvons citer de vomissements, des céphalées, des douleurs mammaires, des saignements génitaux. Parmi les effets secondaires graves, c’est un facteur favorisant des thromboses. A part ces thromboses, il y a des accidents vasculaires cérébraux. Ça peut aussi être un facteur favorisant le diabète », a-t-il démontré.   

Dans son travail de mémoire défendu en 2022, le docteur Mathe a parlé de « L’infertilité à Butembo : facteurs prédictifs de conception dans les 6 premiers mois de cohabitation des couples à Butembo ».

Selon lui, nombreux couples à Butembo sont heurtés aux retards de conception. L’Objectif de son travail était d’identifier les facteurs liés à ce retard.

Dans les résultats de son mémoire, ce médecin a trouvé plusieurs facteurs à la base de l’infertilité chez les couples. Parmi ces facteurs, l’utilisation abusive de la contraception hormonale. Il appelle les jeunes filles à éviter de prendre abusivement des produits contraceptifs pour éviter des retombés.

« Le message qu’on peut lancer à ces jeunes filles, comme nombreuses utilisent maintenant les pilules du lendemain ou de contraceptives d’urgence, nous leur disons que ces méthodes-là ne passent pas souvent inaperçues. Ça ne reste pas souvent sans conséquence, comme notre travail nous l’a prouvé. Ce que nous pouvons conseiller à ces jeunes filles, est que la prise abusive de ces produits hormonaux a été liée à un retard de conception chez nombreux couples », a-t-il fait savoir.

La même source invite par ailleurs les tenanciers des pharmacies à ne pas vendre pêlemêle les produits contraceptifs. Ils ne doivent les donner que sur prescription médicale pour le bien des clients, insiste-t-elle.

Rosette Kamukehere

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