Abbé Vincent Lughutu : « La contraception artificielle est un acte intrinsèquement déshonnête »
L’Eglise catholique condamne la pratique de la contraception artificielle et la qualifie d’acte intrinsèquement déshonnête. C’est en tout cas ce qui reste la position de l’Eglise sur la question de la contraception sous toutes ses formes. Cette position a été révélée par l’abbé Tsongo Lughutu Vincent, curé de la paroisse Saint Cyrille d’Alexandrie de l’Université catholique du Graben (UCG) de Butembo.
Il pense que cette pratique vide l’acte sexuel de son sens dans le mariage. RADIOMOTO.NET l’a abordé à l’occasion de la journée mondiale de la contraception célébrée ce 26 septembre.
Ce professeur et docteur en théologie morale a, tout d’abord, indiqué que l’Eglise s’exprime dans la logique de l’acte posé dans le mariage. Depuis 1967, l’Eglise a donné sa position par le biais du pape Paul VI. Elle reste inchangée jusqu’aujourd’hui, affirme l’abbé Lughutu Vincent.
« L’église a condamné ces pratiques de contraception artificielle comme étant des actes intrinsèquement déshonnête. C’est un terme qui a été avancé par le Pape Paul VI dans son encyclique ‘Humane vitae’ en 1967, pour montrer que l’église ne doit pas favoriser ces genres d’actes ; des actes qui sont en fait anticonceptionnels, anti vie », a-t-il démontré.
Pour lui, il n y a aucune justification valable pour restreindre la vie commençante. Un amour qui ne veut pas accueillir ses fruits est un amour vidé de son sens, c’est un amour qui ne rayonne pas et renfermé sur lui-même, insiste le théologien.
« Quand on dit, on a fait l’amour et que l’on refuse les fruits de l’amour ; c’est là la contradiction », a-t-il fait observer.
Il invite à une conscience droite, une conscience religieuse qui puisse rappeler à chacun que toutes ces pratiques de contraception artificielle sont des péchés. Il croit que le mariage doit être l’institution la plus respectée afin qu’elle procure ses bons fruits.
Stanley Muhindo