Butembo : La vie reprend progressivement à Kavali « après le départ des militaires »
La cellule Kavali du quartier Mukalangirwa en commune Vulamba, dans le Nord de Butembo recouvre progressivement sa sécurité. Ce, environs trois mois après qu’une position militaire a été délocalisée. Radio Moto Butembo-Beni s’est imprégnée de cette réalité, vendredi 29 Septembre 2023.
Là-bas, la plupart des habitants qui avaient fui sont déjà revenus dans leurs maisons. « Ceux qui restent encore en cavale sont ceux qui avaient payé plusieurs mois de location dans des maisons où ils avaient trouvé refuge », témoigne Madame Kahindo Onique.
En fait, la fierté se lit sur les visages de plusieurs habitants à Kavali, « malgré un cas d’incursion des inconnus signalé depuis environ un mois », affirme aussi Kapaya un autre habitant de retour au bercail. Celui-ci ajoute, toutefois, que les jeunes qui avaient été arrêtés par les FARDC, puisque confondus aux miliciens à l’époque, « ne sont jamais relaxés ». Un autre habitant rencontré à Kavali c’est Aristote Kisangani qui apprécie l’évolution de la situation.
Les écoles rouvrent les portes
Ce qui confirme le retour du calme et des habitants à Kavali, c’est aussi l’effectivité de la rentrée scolaire dans des écoles de la place. Nous avons rencontré plusieurs apprenants au sortir de l’école primaire Kavali qui avait aussi temporairement fermé ses portes, faute de sécurité. Kavira Magnifique est une écolière de deuxième année à l’EP Kavali. Sur le chemin de retour de l’école, elle s’exprime pour saluer l’évolution de la situation. « Les militaires sont partis, maintenant on peut étudier sans se genre », lance-t-elle.
La satisfaction d’un besoin crée un autre
Toutefois, les habitants de cette partie de la commune Vulamba déplorent le fait d’être écartés des autres endroits de la ville de Butembo. Pour cause : le retard observé dans le finissage des travaux de construction du pont Vulindi. Madame Masika Mwahulwa.
« Le problème qui nous reste ici, c’est la construction du pont Vulindi. Cette situation bloque même certaines personnes qui aimeraient acheter des parcelles ici. En tout cas, nous on ne sait que faire. Nous allons en ville pour vendre certains biens alors qu’on pouvait avoir notre petit marché ici. Ça c’est vraiment une autre forme d’insécurité », se lamente cette femme.
Ainsi, la population de la Cellule Kavali invite les autorités à leur venir en aide. Malgré tout, le calme est revenu.
Esther Vwiravwahali