Butembo : la lessive d’habits pour la survie de Kavira Eliza (Exclusif)

Kavira Eliza, une femme qui vit de la lessive d'habits pour survivre en ville commerciale de Butembo, dans l'Est de la République démocratique du Congo. @ Glodi Mirembe

La lessive des habits assure la survie de certaines femmes en ville commerciale de Butembo (Nord-Kivu). C’est le cas de Kavira Eliza. Cette femme passe de porte-à-porte en train de demander ceux qui ont besoin de ses services. A RADIOMOTO.NET ce mardi 17 octobre 2023, elle affirme que ce métier lui permet d’assumer ses responsabilités en tant que mère de famille.

Kavira Eliza, est une femme d’une quarantaine d’année. Depuis 2021, après la mort de son mari, elle s’est lancée dans le petit commerce. Elle vendait des légumes.

Sans y trouver assez de bénéfices pour subvenir au besoin de sa famille, elle s’est tournée vers le lavage manuel d’habits. Elle n’a d’autre technique que de passer de porte-à-porte dans des quartiers et avenues, cherchant pour qui lessiver ce jour.

Mère de 4 enfants, elle lave des habits et couvre-lits lui proposés. Et avec le peu d’argent encaissé, Kavira Eliza parvient à scolariser tous ses enfants.

« Quand on a gagné quelque chose et que l’enfant est refoulé de l’école, le lendemain, on l’accompagne avec 5000 FC. Et là, je dis aux enfants de se contenter de la nourriture présentée dans la maison. Je présente mon cas à l’enseignant, et s’il peut me tolérer, là je termine les frais scolaires en payant en compte-goutte », a-t-elle confié à RADIOMOTO.NET.

Un prix forfaitaire de 4.000 FC convient à la lessive d’habits pour enfants et un autre variant entre 3.000 et 3.500 FC pour les couvres lits. Les habits pour adultes n’échappent aussi pas à ses mains. Cette lessiveuse d’habits dit n’avoir pas assez des difficultés.

Cependant, il arrive que des habits se perdent en plein exercice de son métier. Elle n’hésite pas à encourager ses semblables qui errent dans des quartiers suite au manque d’opportunité à l’empointer les pas. Cela devra, dit-elle, lutter contre le chômage.

« Une couverture à double couche, nous la taxons à l’amiable à 6.000 FC. Le client peut demander si dans cette somme, il y a l’argent réservé à l’achat du savon. C’est là que nous rabaissons le prix jusqu’à 5000 voire 4500 FC. Ça dépend du compromis. D’autres peuvent s’associer à ce métier. C’est question d’être sociale avec les autres », a-t-elle fait savoir.

Kavira Eliza, habite à Kalimbute dans la cellule Mwenge, du quartier Vutetse en commune Kimemi. Elles sont déjà nombreuses en ville de Butembo, ces femmes lessiveuses. Leur clientèle est composée de personnes de toutes catégories.

Glodi Mirembe    

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