Beni : 6 militaires accusés de dérapage et meurtre des civils lors d’un accrochage à Mangina, arrêtés
Au total, six militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été arrêtés à Mangina, ce mardi 9 janvier 2023, sur ordre du commandant du secteur opérationnel Sokola I au Grand Nord-Kivu. Ils sont accusés par l’armée de dérapages et présumés meurtre de 4 civils lors d’un affrontement lundi, entre l’armée régulière et un groupe armé des jeunes combattants Maï-Maï se réclamant des Wazalendo.
Selon capitaine Anthony Mualushayi, les audiences en flagrance sont prévues dans les heures qui suivent. Le porte-parole du secteur opérationnel Sokola I constate que la situation de ce mardi 9 janvier à Mangina, est restée calme.
Les compatriotes qui ont trouvé refuge dans les agglomérations jugées sécurisées, sont appelés à regagner leurs résidences.
« Il y a eu des bavures, de l’insécurité qui ont provoqué le déplacement de nos compatriotes vers les agglomérations jugées sécurisées (…) Lors des affrontements entre l’armée congolaise et les Maï-Maï, 3 soldats sont tombés sur le champ d’honneur ; 2 armes récupérées par ces inciviques. Et du côté de la population civile, malheureusement nous avons compté 7 morts. Non seulement les militaires qui ont été arrêtés, vont répondre à leurs actes ; mais aussi Alain Siwako (député provincial que l’armée accuse de soutenir les miliciens : ndlr) doit se mettre en tête qu’il sera arrêté », a déclaré le porte-parole de l’armée congolaise au Grand Nord-Kivu.
Ce même mardi, l’administrateur militaire du territoire de Beni est arrivé dans la commune de Mangina, située à 30 km à l’ouest de la ville de Beni.
Dans un meeting qu’il a animé dans la cours au bureau administratif de la commune, le colonel Ehuta Omeonga Charles a confirmé l’arrestation de 6 militaires impliqués dans ces échauffourées ayant conduit à des morts du côté des civils.
De son côté, la société civile locale par le biais de son président, Muongozi Kakule Vunyatsi, souhaite que ces auteurs des troubles dans le rang des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) soient punis conformément la loi.
Cette structure citoyenne souhaite que des audiences en chambre foraine soient organisées en commune de Mangina.
Pour rappel, la commune de Mangina connait depuis jeudi 4 janvier dernier des altérations entre militaires FARDC et la population. Lundi, plus ou moins sept (7) civils ont été tués lors d’une répression militaire dans les quartiers Mangina et Kasithu. Toute fois ce bilan reste encore provisoire.
Sabuni Aristote