Beni : crépitement répété des coups de feu à Mayimoya, certains militaires de la coalition FARDC-UPDF accusés

L’audition des coups de feu chaque nuit est devenue une réalité et une routine pour la population de Mayimoya, une agglomération située à près de 12 kilomètres au nord d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni. La société civile locale, qui a déploré cette situation le vendredi 7 juin 2024, accuse des militaires incontrôlés des FARDC et de l’UPDF d’en être auteurs.

Le président de cette structure citoyenne précise que cela entraîne la confusion et la panique dans le chef des habitants. Il déplore également le silence des autorités locales et des services de sécurité, malgré les informations dont ils disposent.

Ces coups de feu proviennent souvent des maisons de tolérance implantées dans le quartier Lubero, a expliqué Yango Bwema, président de la société civile de Mayimoya. Il accuse certains éléments des FARDC et d’UPDF en état d’ivresse qui se disputent des filles de joie dans ces QG.

Cet animateur de la société civile affirme que toutes les autorités locales et les services de sécurité sont au courant de la situation, mais il déplore leur passivité. Il regrette que cela génère la peur et la panique dans le chef des habitants chaque nuit.

« Il ne se passe plus de nuit sans qu’il n’y ait de crépitement des balles, surtout dans des maisons de tolérance. Nous citons le quartier Lubero. C’est là où il y a plus de maisons de tolérance. Souvent, lorsqu’on essaie de faire le monitoring, on constate le matin que ce sont les éléments incontrôlés des FARDC et UPDF qui sont à la base », a-t-il dénoncé.

La même source estime, en outre, que cette situation pourrait être exploitée par l’ennemi pour attaquer l’agglomération. Elle rappelle que Mayimoya a déjà été attaqué à plusieurs reprises par les rebelles ougandais de l’ADF, la dernière attaque datant de la nuit du 23 au 24 mai 2024.

Samy Kitha  

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