Butembo : un appel à traiter les dossiers des femmes prisonnières de Kakwangura
Les dossiers des femmes détenues à la prison urbaine de Kakwangura doivent être suivis avec célérité. C’est un plaidoyer des femmes de Butembo. Elles l’ont formulé à l’occasion de la journée dédiée à la femme africaine, le mercredi 31 juillet 2024.
Yollande Kalungero, point focal de la Coalition des femmes défenseurs des droits humains (CFDDH) axe Butembo-Musienene, a présenté l’état de lieux de la prison de Kakwangura. Elle a déploré les conditions dans lesquelles les femmes sont détenues dans cette maison pénitentiaire.
Selon elle, seules deux prisonnières sur les 25 que compte la cellule des femmes connaissent leur sort. Parmi les défis, elle cite l’état de siège qui a occasionné le surpeuplement des cachots et prisons.
« Nous avons constaté qu’outre la période de l’état de siège, l’effectif au niveau de la prison était plus ou moins plus bas. Mais actuellement, nous sommes au-delà de 1300. La situation de détention est vraiment précaire », a-t-elle fait remarquer.
Pour pallier ce problème, cette activiste des droits de l’homme invite les autorités judiciaires à suivre minutieusement et avec célérité les dossiers de femmes prisonnières. Elle salue au même moment l’aménagement en cours, de la cellule des femmes à la prison de Kakwangura par la SAFDF.
« Nous remercions vivement la SAFDF qui est en train d’aménager une cellule au niveau de prison centrale de Butembo. La cellule est déjà aménagée, mais les détenues femmes ne l’occupe pas encore », a-t-elle précisé.
Actuellement, la prison urbaine de Butembo-Kakwangura compte plus de mille deux cents prisonniers parmi lesquelles 25 femmes. Ils vivent dans des conditions de vie déplorables. Ce qui conduit plusieurs d’entre-eux à mourir dans cette prison.
Joëlle Mwenge