Beni : à Basongora, la société civile révèle l’implication des autorités locales dans la prolifération de maisons de tolérance 

La société civile, forces vives du groupement Basongora en secteur Ruwenzori, note détenir des preuves de la culpabilité des autorités de base dans l’entretien de maisons de tolérance. À en croire la structure citoyenne, certaines de ces maisons payent chaque mois de l’argent à l’un des services de sécurité. 

Le premier vice-président de la société civile s’est confié, pour ce faire, à RADIOMOTO.NET, ce mardi 26 novembre 2024. À en croire Kinos Katuo, qui cite des enquêtes menées par la structure citoyenne, des maisons de tolérance payent 10$ par mois à l’un des services membres du comité local de sécurité. 

Entre autres recommandations, la société civile exige la traduction en justice de tous les acteurs impliqués dans cette magouille. Kinos Katuo invite aussi la population à toujours remonter les alertes aux activistes des droits humains et services de sécurité.

“Après nos enquêtes, nous avons constaté que ces maisons de tolérance payent 10$ chaque fin du mois, argent perçu par un des membres du conseil local de sécurité. À la population civile de garder votre sang-froid, en faisant des alertes précoces”, a-t-il déclaré. 

En réaction, le fonctionnaire délégué de Kasindi, Kambale Sivavuyirwa Barthelemy, promet de prendre en compte les recommandations des forces vives locales contre la persistance des quartiers généraux (QG) et/ou maisons de tolérance. 

“Elle nous recommande d’être vraiment uni, nous en tant qu’appareil administratif. Et c’est normal, nous devons parler un même langage. Parce qu’on ne peut pas travailler dans un ordre dispersé. On nous demande encore une fois de faire un bouclage des maisons de tolérance”, a-t-il déclaré. 

C’est depuis maintenant plusieurs mois que les activistes des droits humains sont partis en guerre contre la prolifération des maisons de tolérance à travers la province. À en croire nombreux d’entre ces acteurs, les filles mineures sont exploitées dans ces QG alors que leur place est normalement à l’école.

Héritier Ndunda

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