Lubero : des tracasseries routières dénoncées sur l’axe Butembo-Vuyinga via Mabambi 

Les conducteurs de taxi-motos, voitures et gros véhicules de l’axe routier Butembo-Vuyinga via Mabambi dénoncent des tracasseries routières dont ils sont victimes à Mabambi. Le porte-parole occasionnel des conducteurs explique avoir subi des tortures, le lundi 25 novembre, de la part des militaires qui occupent désormais Mabambi depuis presque une semaine. 

Ce conducteur s’est confié à RADIOMOTO.NET au parking Vuyinga en ville de Butembo, ce mardi 26 novembre 2024. Selon lui, malgré le payement de 5 $ américains à la barrière péage route de Musingiri, un fait devenu normal, les militaires congolais basés à Mabambi soumettent les conducteurs au payement d’autres frais. 

Parlant au nom de tous les autres conducteurs et victimes, qui étaient autour de lui, il note que cette façon de faire n’arrange pas les usagers de ce tronçon ainsi que les habitants ayant fui et qui trainent le pas pour regagner leur domicile.

Ce taximan demande aux autorités en charge de la sécurité, de rétablir de l’ordre dans cette agglomération située à 32 kilomètres au sud-ouest de la ville de Butembo, spécialement à Ngongi et Muhola.

“Ces derniers temps, à Mabambi, ça ne va pas. Les militaires qui sont là pratiques la tracasserie. Vous pouvez voir l’un d’entre eux, il vous demande 3 000 FC, on ne sait pas ce qu’ils font avec cet argent. Nous avons essuyé des coups de boxe. À Musingiri, nous payons 5$. Là, c’est normal parce qu’il s’agit d’un péage-route. Il nous aide à réhabiliter la route”, a-t-il dénoncé. 

Pour l’instant, les conducteurs des engins roulants déboursent au péage route 3000 FC pour la moto, 5$ la voiture, 15$ le FUSO et 30$ pour les gros camions, sans compter le paiement des frais facultatifs des militaires, qui occupent l’agglomération de Mabambi, se dédouanent les conducteurs. 

Il y a trois ans, les Mai-Mai Mazembe contrôlaient toutes les entrées et sorties de Mabambi via les barrières situées sur l’axe Vuyinga, Mabambi, et Kivugha/Maboya. Ils y avaient été délogés par les FARDC, d’abord, le matin de lundi 28 octobre 2024, puis la semaine dernière.

Évariste Kasereka   

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