RDC : les avis diversifiés des acteurs politiques et de la population de Kasindi sur l’invalidation des mandats des députés
Les arrêts rendus dans le cadre des contentieux électoraux consécutifs aux législatives de 2018 divisent les habitants du poste frontalier de Kasindi, dont les acteurs politiques des tendances confondues. Certains d’entre eux interrogés ce vendredi 21 juin ont exprimé le vœu de voir l’indépendance de la cour constitutionnelle pendant les travaux de réexamen des cas de plus de 30 députés invalidés.
Pour Dyna KABENGI KAMUSHINDA, porte-parole local de LAMUKA, la cour constitutionnelle a violé la loi électorale. C’est ainsi qu’il appelle le chef d’Etat congolais à restructurer cette haute cour.
« J’appelle le président de la République à reconstituer encore les membres de la cour constitutionnelle. Parce que la cour qui exerce aujourd’hui, c’est la cour qui avait été nommée par Monsieur Joseph Kabila. On doit finir avec l’histoire de Joseph Kabila. Ce n’est pas normal. Espérons que Dieu va aider et nos amis qui ont été invalidés vont encore travailler. Vous savez, si vous lisez l’article 74 de la loi électorale, normalement on donne deux mois à la cour constitutionnelle de traiter tous les contentieux. Mais on se pose des questions. Pourquoi jusqu’aujourd’hui ? On a déjà fait plus de 5 mois », s’inquiète-t-il.
La coalition CASH pense que cette juridiction en RDC a fait son travail car leurs députés sont aussi victimes.
« Nous devons d’abord donner la valeur à notre cour parce qu’il ne suffit pas d’être frappé par la loi pour dire que la loi est mauvaise. Nous devons d’abord comprendre que la loi est là, elle est dure. Je pense que même loin des agitations, nous devons comprendre que ces arrêts ont frappé ; que ce soit CASH, que e soit FCC, que ce soit LAMUKA… Nous avons été tous frappés par les arrêts. Et donc nous devons comprendre que c’est vraiment la justice », a conscientisé Juvénal MWAMI, cadre local du FCC.
Les habitants interrogés attendent du président le respect de sa parole qui promettait un Etat de droit.