Lubero : une dizaine de familles sans abri endurent des conditions déplorables à NDANDO

Une dizaine de familles de la localité de Ndando en Groupement Buyora côté Est de la Route Nationale numéro 02 en territoire de Lubero sont sans abri. Certains membres de ces familles ont passé la nuit de samedi 06 à dimanche 07 juillet 2019 autour du feu à la belle étoile. D’autres ont trouvé asile chez les voisins ou dans des maisons en cours de construction à la merci des intempéries.

Cette dizaine de ménages se dit être victime innocente d’un jugement dont elle ne connait pas la cause première. Samedi, 06 juillet 2019, les membres de ces ménages ont été surpris de voir leurs habitations être détruites de toitures, de portes ou de fenêtres.

Des conséquences relatives à l’exécution d’un jugement du Tribunal de Grande Instance de Butembo sur un conflit ignoré par les victimes. Pire encore, ces quelques habitants de Ndando affirment n’avoir rien reçu comme avis qui annoncerait ce déguerpissement forcé. Certains d’entre eux ont témoigné des conditions dans lesquelles ils vivent.

« Ils ont exécuté la mesure, ils ont détruit, mais n’ont pas porté nos objets. Ils nous ont pressés seulement par détruire les portes, fenêtres, toitures… Chez moi ils n’ont pas détruit la toiture parce que c’est une maison vieille. Peut-être qu’ils craignaient qu’ils tombent dedans parce que les tôles ont vieilli », a témoigné cette victime qui ajoute « Le seuil conseil que je peux donner c’est appeler toutes les parties qui pensent être en conflit avec nous à se mettre avec nous pour qu’on trouve une solution aux problèmes. Mon épouse, elle est là en cuisine. Voilà les conditions dans lesquelles elle est en train de le faire ».

Pour manifester leur mécontentement, ces victimes du déguerpissement ont effectué un sit-in du matin au soir de dimanche au domicile du Chef du Groupement Buyora en cellule Vubange du quartier Bwinyole en commune Kimemi à Butembo. Mais elles n’y ont pas trouvé gain de cause, puisque le Chef de Groupement était absent.

Ici même, une délégation constituée des membres de l’administration du territoire de Lubero est arrivée pour ne fût ce que calmer les nécessiteux et leur demander de rentrer à leur domicile à Ndando. Ce, en attendant que le Chef de Groupement rentre d’une mission à Beni-territoire et que le dossier soit bien étudié par toutes les parties en vue d’une nouvelle solution palliative.

Pauvre consolation acquiescée, malheureusement pour aller passer une deuxième nuit dans des conditions inhumaines à Ndando, la nuit de dimanche à ce lundi 08 juillet 2019.

En attendant d’être remises dans leur droit, les victimes de ce jugement dont le conflit semble mettre aux prises les membres d’une famille appellent à l’assistance de bonnes volontés.

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