Butembo-Lubero : des détenus transformés en chargés de l’assainissement dans les maisons carcérales

Le procureur de la République près le TGI-Butembo regrette que certaines autorités policières, militaires ou civiles continuent à utiliser les détenus dans les travaux de nettoyage des cours de leurs bureaux. Il a formulé cette désolation au cours d’une table ronde organisée le mardi 16 juillet par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits Humains.

Du coup, le magistrat Valery MWALI LUMANDE rappelle aux Officiers de la Police Judiciaire, OPJ, et à d’autres autorités que les lieux de détention sont tenus d’être propres. Cet homme de justice regrette que certaines autorités continuent à soumettre les détenus aux travaux de nettoyage des cours de leurs bureaux. Pour le magistrat VALERY MWALI LUMANDA, cette pratique devra cesser, car explique-t-il, c’est  un traitement inhumain.

« Ici le législateur sur le fait que ces locaux doivent être tenus en l’état libre, salubre, propre et aéré. Mais alors, qui est chargé de nettoyer les locaux ? Dans la pratique, on constate que ce sont les officiers de police judiciaire ou même les magistrats qui demandent aux détenus eux-mêmes de nettoyer leurs lieux de détention. C’est une pratique à mon sens qui n’est pas justifié au regard de la loi », a rappelé le magistrat Valéry. 

C’est pour cette raison que le magistrat Valery MWALI LUMANDE demande aux autorités politico administratives de mettre à la disposition des amigos et prisons un personnel chargé de la propreté. Pour cette autorité judiciaire, cela permettre d’éviter que les policiers, les militaires et d’autres gardes des lieux de détention ne tombent dans le délit de torturer les détenus.

Notons cette table ronde a été organisée par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits Humains, BCNUDH, en collaboration avec les autorités locales de Butembo et Lubero dans le cadre de la lutte contre la torture des détenus. 

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