Nord-Kivu/Nyiragongo : la population dans la rue pour dénoncer le massacre de 4 civils à TURUNGA

Au moins 4 civils ont été tués la nuit de mardi 23 à mercredi 24 juillet 2019 à TURUNGA, village situé au Sud du territoire de Nyiragongo, proche de la ville de Goma. Ce massacre a causé la colère des habitants de cette partie de la province du Nord-Kivu. Ils sont manifesté cette colère à travers une marche.

C’est plus précisément près de l’Ecole Primaire Jiwe que tout s’est passé à partir de 19 heures de mardi. Un revendeur de crédit pour la communication a été la cible des bandits armés dans sa cabine qui sert aussi à la charge des batteries pour téléphones, raconte un témoin du fait.

« Ils ne sont entrés dans aucune maison. Ils sont arrivés au niveau de Chongo. Ils se sont introduits dans la cabine de Jean-Marie et lui ont tiré dessus au niveau du cou. Ils ont aussi tiré sur une vendeuse de légume. Elle est morte sur le champ. Un autre homme qui voulait rentre visite à sa grand-mère a été cible. Il a reçu une balle et il en est mort. Le matin de ce mercredi 24 juillet 2019, nous avons trouvé deux autres corps sans vie dans le quartier. Il y a aussi des blessés, dont une fille. Les blessés sont aux soins. Ces criminels étaient vêtus en tenue civile et de la police. Ils ont crépité des balles pour se frayer la fuite. Ce qui nous étonne, c’est qu’il n’ya pas eu d’intervention de la police. Nous avons vu la police seulement quand nous voudrions évacuer les cadavres à la morgue. Nous nous demandons si nous vivons dans quel pays », a-t-il retracé.

Les sources administratives de Rutshuru dressent un bilan de 4 morts, alors que ce serait plus que ça. La situation a été tendue tout l’avant-midi de ce mercredi.  Les manifestants ont barricadé la route au niveau de BUHENE. Ils ont brulé des pneus sur la même route avant de prendre la direction de la mairie de Goma pour exprimer au maire leur désolation. Le maire de Goma leur a communiqué sa compassion. Au retour, ils ont tenté de saccager le bureau de la chefferie de Turunga, mais en vain pour eux.

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