A Butembo, Cardinal AMBONGO appelle les jeunes à compter sur eux-mêmes
Compter sur soi-même, c’est ce conseil qu’a prodigué ce lundi 30 décembre 2019 le Cardinal de la RDC aux jeunes qui ont prié au cours de l’eucharistie qu’il a présidée au sanctuaire de Kaghuntura. Au cours de son homélie, l’Archevêque métropolitain de Kinshasa a appelé les participants à être vigilants parce que l’ennemi de Butembo-Beni n’est pas loin.
« On enlève des paisibles citoyens, des prêtres on les amène dans la foret, on chasse des paisibles citoyens de leurs maisons, on les égorge, on brule des maisons, on incendie des villages ; tous ces actes participent à un plan. C’est la balkanisation de notre pays, ce projet qui a commencé à se manifester à partir de l’ITURI en passant par BENI, BUTEMBO, dans le RUTSURU et vous descendez jusque sur le plateau de FIZI autour de MINEMBWE. Ca signifie qu’il y a un véritable plan qui est entrain de se mettre en place, et le plan consiste à faire partir les congolais, des autochtones pour instaurer d’autres populations », a-t-il lancé.
A entendre Monseigneur Fridolin AMBONGO BESUNGU, l’ennemi du peuple se réjouit de l’attitude passive des jeunes et des adultes dans la situation déplorable de ces jours.
« La première réaction quand on est confronté à ce massacre, à ces provocations s’est de partir. Et beaucoup sont partis. Il ya beaucoup de villages qui sont abandonnés. Seulement nous avons à réfléchir. Quand je parle de discernement, nous avons à nous poser la question est-ce que l’unique solution c’est le départ ? Parce que le départ immédiat c’est l’objectif poursuivi par les autres et une fois que vous partez, c’est d’autre populations qui viennent occuper vos villages abandonnés. Réfléchissons bien naturellement quand on est terrorisé. On ne peut pas demander à quelqu’un de rester, mais je vous exhorte de réfléchir sur d’autres stratégies, notamment du côté des hommes et du coté des jeunes. C’est pour cela que nous vous mettons en contribution. Sous d’autres cieux, on a parfois des jeunes courageux et ils sont parmi vous qui savent s’organiser. En force d’abandonner nos villages et nos maisons, nous finirons par laisser notre contré à l’ennemi », a-t-il conscientisé.
En prenant notre destin en main, nous aurons été de vrais artisans de paix de notre contrée, a conclut ce Prélat.