Butembo : Bientôt un mémorial en l’honneur des victimes des massacres de Kikyo

14 avril 1998, 14 avril 2020 : exactement 22 ans depuis les massacres de Kikyo en ville de Butembo. Aucune activité n’a été organisée à l’occasion pour respect aux normes édictées par les autorités contre le Coronavirus. Pour ce 22ème anniversaire, le COVISMAKI envisage la construction d’un mémorial en honneur des victimes de ces massacres.

Compte tenu de la pandémie de Coronavirus déclarée dans la région, toutes les activités commémoratives que le Comité des Victimes Survivantes des Massacres de Kikyo, COVISMAKI, a organisées en mémoire des illustres disparus n’ont pas eu lieu ce mardi 14 avril 2020. Cela suite à l’état d’urgence sanitaire décrété par le président de la république. Le COVISMAKI envisage plutôt la construction d’un mémorial en honneur des victimes de ces massacres. Katembo Tsongo Léon coordonnateur du Comité des Victimes Survivantes de Kikyo l’a dit à la presse ce mardi.

« Le lieu a été proposé par le comité, et il reste à la mairie de nous donner des documents et de nous autoriser pour que les travaux commencent. Nous avons même déjà un draft où nous avons le projet de ce mémorial pour que les gens sachent ce que nous allons construire et de quel devis nous aurons besoin pour que les gens puissent contribuer », a-t-il mentionné.

Contactée par Radio Moto Butembo-Beni, Kahindo Poyipo Mami, rescapée de ces massacres , a signifié que certaines personnes ont été tuées sauvagement par les militaires Katangais qui contrôlaient la ville à l’époque.

« Quand les balles crépitaient aux environs de 4 h du matin, tout le monde s’enfermait parce qu’on ne savait pas ce qui se passait. Ils faisaient ainsi sortir nos enfants et nos maris, les accusant d’être les mai-mai. Voilà comment ils tuaient tous les garçons rencontrés en la maison », a-t-elle témoigné.

Jusque 2020, cette survivante demande que justice soit faite pour que les auteurs de ces massacres soient jugés conformément à la loi.

Plusieurs personnes avaient été tuées lors des massacres de Kikyo.

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