Nord-Kivu/Opérations militaires à Tongo : plus de 3 500 familles abandonnent leurs ménages

Les opérations militaires que mènent les FARDC dans les groupements de Tongo en chefferie de Bwito ont entrainé un déplacement massif des populations. Plus de 3 mille 500 ménages ont fui les zones dans lesquelles se déroulent ces opérations. Ils mènent une vie difficile.

La première vague de ces ménages est arrivée à Kishishe au milieu du mois d’avril 2020. Certains sont des déplacés et d’autres, des retournés, expliquent des sources de la Société Civile locale. Ils  viennent de Mozambiki, Kazaroho et Kahumiro, dans le parc national des Virunga. Ils y vivaient aux cotés des combattants FDLR présumés.

Tous ont fui les opérations que mènent les FARDC contre les combattants là-bas. Selon des sources de la Société Civile à Kishishe, cette localité accueille 1885 ménages déplacés. Ils sont reçus dans des Eglises et des écoles où ils vivent dans la promiscuité totale en cette période de la pandémie de Covid-19.  A coté de ces déplacés, on dénombre également 916 ménages retournés à Kishishe, confie Gervais Balikwisha, président du noyau de la société civile locale. Ces retournés tentent de reconstruire rapidement chacun sa case dans sa parcelle. Mais une chose est commune à tous. Ils manquent des vivres. Seules quelques généreuses leur viennent en aide avec peu de vivres sans pour autant être capable d’en  livrer à chacun d’eux.

L’accès aux sois médicaux pose également problème. Seuls les jeunes dont l’âge varie entre 0 et 15 sont soignés gratuitement dans une structure de santé appuyée par MSF France à Kishishe et les adultes laissés pour compte. A quelques km de là, c’est à Kibirizi, dans le groupement Mutanda. Selon Kambale Kalungero, président du comité local des déplacés, cette agglomération accueille près de 830 ménages déplacés. A la différence de Kishishe, tous ces manages sont reçus dans des familles d’accueil.

Pour le moment, l’accès aux soins de santé ne pose pas problème à Kishishe. Selon président du comité des déplacés, les enfants dont l’âge varie entre 0 et 15 sont soignés gratuitement à l’Hôpital général de Référence de Kibirizi. Et les adultes sont pris en charge par le centre de santé Tulizeni appuyé par l’ONG Hope In Action, explique notre source.

Notez que d’autres villages comme Kirima ou encore Bambo centre accueillent eux aussi d’autres ménages qui se sont déplacés fuyant ces opérations des FARDC dans la zone de Kazaroho et Kahumiro.