Butembo : dépourvus de nourriture et de soins médicaux, les déplacés de guerre lancent un cri de détresse

Les déplacés de guerre vivant à Butembo traversent une situation difficile. Radio Moto Butembo-Beni a fait ce constat mardi 09 juin 2020.  Pendant  cette période pandémique, ces nécessiteux sont dépourvus de nourriture et médicaments.  

« Nous sommes déjà fatigués de parler au microphone des journalistes parce que nous continuons toujours à souffrir. Nous avons chaque fois exposé nos difficultés à plusieurs personnes, mais aucune suite favorable. Ainsi, ensemble nous nous entraidons pour trouver un peu d’argent pour survivre », a confié cette femme.

Madame Masika Kahindo Marie-Jeanne, secrétaire exécutive du centre d’intégration sociale pour la promotion des nécessiteux, qui encadre ces vulnérables, confirme cette difficulté. Elle ajoute qu’actuellement sa structure enregistre moins de dons provenant de bonnes volontés. D’où la difficulté de subvenir aux besoins de ces personnes en détresse.

« Les déplacés souffrent beaucoup ce dernier temps; puisqu’avant on scionnait la ville en train de quémander quand même poliment et demander quelque chose, les vivres et non vivres auprès de bonnes volontés. Cela soulageait tant soit peu les vulnérables. Mais ces derniers temps, vraiment c’est catastrophique ; puisqu’on se présentait avant auprès des opérateurs économiques. Aussi, ce sont des chrétiens qui emmenaient quelque chose. Ce qui nous coûte très cher, ce sont des factures qui nous arrivent au bureau », mentionné Madame Masika Kahindo Marie-Jeanne.

En somme, la secrétaire exécutive de ce centre d’intégration sociale pour la promotion des nécessiteux a par cette occasion, encouragé ceux qui continuent à soutenir ces nécessiteux. En même temps, elle invite les autres à adopter cette bonne pratique. Pour des raisons humanitaires, l’ISPRON n’a pas su suspendre la rencontre hebdomadaire des déplacés des guerres vivant à Butembo. Ici, au nom du respect de mesure de la distanciation sociale, ces déplacés sont regroupés à un nombre n’excédant pas 18 personnes.