N-Kivu-des bureaux de l’Etat exposés aux incendies : un enseignant appelle à la responsabilité pour protéger les archives  

Les nations du monde ont célébré, mardi 09 juin 2020, la journée internationale des archives. C’était sous le thème « Archives, citoyenneté et internationalité. Constat malheureux au Nord-Kivu ( en RDC) : des bureaux de l’Etat et d’autres structures subissent des pressions des manifestants jusqu’à ce que leurs archives soient parfois brûlées.

A travers la province du Nord-Kivu dans plusieurs villes, territoires et villages, des bureaux de l’Etat et d’autres structures exposent les archives à la colère des jeunes. Ainsi, ces documents prennent feu avec toute leur importance.

Connait-on encore la valeur d’un document ? A quels risques la population est-elle exposée face aux multiples pertes de document ? Gervais Kasayi, enseignant d’histoire à l’Institut ITSU de Kirumba, commune située au Sud du territoire de Lubero, répond explicitement à toutes ces questions.

« Un document écrit sert de preuve ou de renseignement. Pour dire quoi ? C’est pour justifier un propriétaire d’un objet ou d’une parcelle. Il peut arriver que l’on puisse avoir des mésententes entre les voisins. Si le document est encore présent, il peut permettre la négociation à ceux qui viendront pour réconcilier les parties en conflit », a-t-il mentionné avant d’ajouter « une fois les bureaux sont brulés, c’est un problème très sérieux. C’est difficile toutes ces questions. Même les mariages des gens peuvent souffrir pour cela. Il convient d’être conséquent sur la conservation des archives parce qu’ils ne peuvent pas se retrouver après l’incendie ».

Aux jeunes et groupes armés qui brulent parfois les bureaux, cet enseignant appelle à la reprise de conscience pour contribuer à la conservation des archives.

Cette journée consacrée aux archives, décrétée par le Conseil International des Archives, en 1948, a été renforcée par l’UNESCO, en 2005.

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