Nord-Kivu : à Kayna, les handicapés physiques plaident pour leur droit de bénéficier des services des taximen
Les personnes vivant avec handicap physique dans l’agglomération de Kayna, au Sud du territoire de Lubero, accusent les conducteurs de mototaxi de rejeter leur sollicitation pour le transport. La présidente du centre pour handicapés SALAMA s’est confiée à RMBB dimanche 21 juin 2020 pour passer la voix des personnes indignées. En réaction, les taximen de Kayna, via leur porte-parole, déclarent que certaines fois, ils ont du mal à offrir le service de transport aux vivants avec handicap physique pour prévenir certains dérapages.
« Ce comportement marqué par la méfiance ne mérite pas de continuer, vu que tous les êtres naissent égaux », lance madame Evelyne Kakutsyo, présidente du centre pour handicapés SALAMA. Pour elle, il y a des motards qui rejettent des sollicitations malgré les urgences du client handicapé physique.
« Plusieurs taximen nous embarquent avec doute compte tenu de notre état physique. Ils pensent que nous pouvons causer un accident qui peut peser sur eux. Et pourtant bon… De Kaina à Kirumba, on peut payer 500 fcs. Mais nous les handicapés, nous n’avons jamais eu cette chance », s’est-elle désolée en rassurant que les handicapés physiques peuvent aussi être capables de se payer leur taxi.
Le président de l’Association des Taximen Motards reconnait que certains de ses collègues affichent des comportements indignes envers les handicapés physiques. Kakule Richard conseille quand même ses collègues qu’il convient d’être prudent par rapport à la position dans laquelle il faut mettre le client.
« Ce sont des personnes qui doivent jouir de tout droit comme toute autre personne même si compte tenu des handicaps qu’ils peuvent avoir cela peut être difficile de les prendre sur la moto. Je ne dis pas que les motards ont le droit de dire non à leurs courses. Ils doivent savoir qu’une personne avec handicap est une personne comme toute autre », a-t-il interpelé.
Celui-ci rassure les personnes avec handicape physique tout en promettant que les changements devront s’opérer tout de suite.