Butembo : le REDHO se désole de la mort de près de cinq personnes par justice populaire depuis janvier 2020

Le Réseau pour les Droits de l’Homme, RECHO, se désole de la mort d’au moins cinq personnes à Butembo depuis janvier 2020. Il s’est exprimé après la mort d’un militaire tabassé le matin de lundi 22 juin.

Le militaire tabassé le matin de lundi par des habitants de la cellule Vulema en commune Mususa est décédé mercredi 24 juin 2020. L’information est confirmée par les sources officielles.

Le Réseau pour les Droits de l’Homme, REDHO, condamne cette mort due à la justice populaire. Son Coordonnateur indique qu’au moins cinq personnes sont mortes depuis janvier dernier à Butembo suite à la justice populaire. Maître Muhindo Wasivinywa appelle les jeunes à la responsabilité.

« Nous demandons à la jeunesse bubolaise de s’abstenir de la justice populaire puisque les innocents meurent sans aucun procès. Ce qui n’est pas bon. La loi congolaise n’autorise pas que même une personne rencontrée en flagrant, qu’on puisse la tuer. Ce qui se fait c’est vraiment inacceptable », s’est-il désolé.

Pour rappel, la population de la commune Mususa a mis la main sur un militaire des FARDC « en divagation » vers le Rond-point du Congrès à Vulema dans la commune Mususa, le matin de ce lundi 22 juin 2020. Ceux qui avaient arrêté ce soldat en promenade injustifiée et suspecte, selon la population, l’avaient tabassé jusqu’à le blesser grièvement. En conséquence de ce fait que les services de l’ordre de la commune Mususa ont arrêté quelques personnes présumées auteurs de cette justice populaire.